La famille Agnelli représente un pilier du capitalisme italien, jouant un rôle comparable à celui des Rockefeller aux États-Unis. Fondatrice de la FIAT, propriétaire de la Juventus depuis 1923, de Maserati, Alfa Roméo et Ferrari, cette dynastie a marqué tant la ville de Turin que l’Italie, mais également le monde entier. Comme le milliardaire Rockefeller, ou le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Henry Kissinger, la famille Agnelli a en effet contribué à la création du groupe Bilderberg.
Avec une fortune estimée à 13 milliards de dollars en 2020, les Agnelli ont étendu leur influence bien au-delà de l’automobile. Le groupe a embrassé la globalisation dès les années 1970, devenant une multinationale diversifiée et actionnaire majoritaire de publications influentes comme The Economist, qui est membre du Forum économique mondial. Les Agnelli possèdent également d’importants titres de presse en Italie, comme le quotidien de centre gauche, La Repubblica, dont le directeur de publication est le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Maurizio Molinari.
L’ascension du groupe durant l’Italie Fasciste
La famille Agnelli, originaire de Racconigi dans le Piémont, a émergé dans le milieu des affaires dès la Restauration avec Giuseppe Francesco Agnelli, banquier au royaume de Piémont-Sardaigne. Cette ascendance entrepreneuriale a culminé avec Giovanni Agnelli, qui a fondé FIAT en 1899. Grâce à sa passion pour l’automobile et le soutien de Vincenzo Lancia, FIAT est devenu le premier constructeur automobile italien, employant 40 000 salariés en 1918 et inaugurant l’usine du Lingotto en 1922, célèbre pour son autodrome. Sous le fascisme, Giovanni Agnelli a financé le parti de Béito Mussolini, devenant sénateur et diversifiant ses intérêts dans le journal, La Stampa, la Juventus, et créant la holding Istituto Finanziario Industriale. Malgré les restrictions d’expansion sous Mussolini, FIAT a prospéré en produisant locomotives, avions et autocars. Après avoir été brièvement privé de ses biens pour sa collaboration avec le fascisme, Giovanni Agnelli est décédé en 1945, laissant derrière lui un héritage industriel et politique complexe.
Une figure de proue du miracle économique italien
Fiat a été un acteur majeur du miracle économique italien, mais comme nous l’avons déjà vu, en économie, il n’y a pas de miracles, et c’est le plan Marshall mis en place via l’OCDE, qui en est à l’origine. Le groupe industriel était d’ailleurs un fervent partisan, de la démocratie chrétienne, le parti centriste italien, dont la création a été stimulée par le plan américain.
Les liens avec le groupe Bilderberg sous Gianni Agnelli
Sur le plan international, l’entreprise s’est impliquée dans la création du groupe de Bilderberg (1954), un groupe informel qui réunit les élites politico-économiques américaines et européennes. Gianni Agnelli ou Giovanni Agnelli JR s’est rendu a plusieurs réunions du groupe Bildebreg, dont il était d’ailleurs membre conseiller et membre du conseil de direction du groupe, tout comme son frère Umberto Agnelli. Celui-ci faisait également partie de la European Round Table of Industrialists créé en 1983, deux avant l’arrivée de Jacques Delors à la présidence de la Commission européenne et la mise en place du marché unique. Le parcours de l’ancien président de la Commission européenne a été jalonné de relations avec des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Gianni Agnelli a investit Danone, le groupe affilié au Forum économique mondial et dans le club méditérannée, qui appartient désormais à Fosun International et qui aussi affilié au FEM. Le Club med est actuellement dirigé par Henri Giscard d’Estaing, fils de Valérie Giscard d’Estaing, qui avait co-fondé avec le président américain Gerald Ford, la Fondation France-amérique, qui compte d’ailleurs dans son board, Louis Giscard d’Estaing, un autre fils de VGE. De nombreux contributeurs du FEM, sont passés par la Fondation France Amérique, comme François Hollande, Emmanuel Macron ou Bill Clinton. VGE était d’ailleurs membre du groupe Bilderberg et du Bohemian Club, une autre société secrète.
Gianni Agnelli, qui était amoureux de foot et de la Juventus, s’était lié d’amitié avec Michel Platini, l’ancien joueur de la vielle dame et président de l’UEFA.
Par ailleurs sous la présidence de Gianni Agnelli, le groupe FIAT a été la propriété de la famille Kadhafi, par l’intermédiaire de la Lybian Arab Foreign Investment Company qui a détenu jusqu’à 10 % des actions. Ce fond faisait parti du système de passation de marchés de l’Organisation pour le Développement des Centres Administratifs (ODAC) libyen qui était au coeur d’un réseau ayant été accusé d’avoir détourné des millions de dollars d’argent de développement de l’État libyen et de les avoir canalisés à l’étranger sous l’ère Kadhafi. Beaucoup détenaient simultanément des comptes au Crédit Suisse, la banque affiliée au Forum économique mondial.
Les liens avec le groupe Bilderberg sous John Elkann
John Philip Jacob Elkann, le petit fils de Gianni Agnelli a encore amplifié la dimension internationale du groupe, devenu sous sa présidence Fiat Chrysler automobiles, puis Stellantis en janvier 2020 à la suite de la fusion avec le groupe PSA. Celui qui occupe désormais la fonction de président de Stellantis, de Ferrari et qui est le PDG d’Exor, la holding de la famille Agnelli, a participé aux réunions du rroupe Bilderberg en 2014, 2015, 2016 et 2017 et est membre du groupe. Après ses études à l’école polytechnique de Turin, il avait rejoint Général Electric, le groupe affilié au Forum économique mondial, avant de revenir dans le groupe familial.
C’est John Elkann qui a crée Exor, la société d’investissement dont sa famille détient plus de 50 % du capital. La branche FCA regroupe les activités automobiles, tandis que CNH Industrial, qui est membre du FEM, rassemble les activités industrielles comprenant les autobus, les poids lourds et les véhicules militaires.
