Le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump a surpris ce lundi 3 février en annonçant une suspension immédiate des droits de douane de 25 % sur les importations mexicaines, qui devaient entrer en vigueur dès le lendemain. Ce revirement fait suite à une conversation avec la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, où les deux dirigeants ont convenu d’ouvrir des négociations pour trouver un accord sur la sécurité et le commerce. Ce changement de cap marque un tournant stratégique, alors que le président américain avait, quelques jours plus tôt, assuré que cette taxe frapperait l’ensemble des produits mexicains sans exception.
La réaction du Mexique ne s’est pas fait attendre. Claudia Sheinbaum qui a été membre du Comité des politiques de développement des Nations unies du contributeur du FEM, António Guterres et membre du GIEC a annoncé sur X (ex-Twitter) que son gouvernement renforcerait immédiatement la frontière nord avec 10 000 membres de la Garde nationale, visant à stopper le trafic de fentanyl vers les États-Unis. En contrepartie, Washington s’est engagé à lutter plus activement contre la contrebande d’armes de grande puissance vers le Mexique. Un compromis qui permet à Trump d’afficher une victoire symbolique en matière de sécurité, tout en évitant une crise économique majeure.
Car cette taxation massive avait déclenché une levée de boucliers aux États-Unis, y compris chez les milieux économiques et industriels. Les experts s’accordaient à dire qu’une telle mesure aurait eu des répercussions considérables sur les chaînes d’approvisionnement et les prix à la consommation. Avec le Mexique et le Canada représentant plus de 40 % des importations américaines, ce coup de force menaçait de perturber l’économie de l’ensemble du continent nord-américain. Jusqu’ici, Trump affirmait que les exportateurs étrangers en assumeraient seuls les conséquences, mais il a finalement reconnu que les consommateurs américains pourraient être directement touchés.
Dans un message publié sur Truth Social, il a d’ailleurs concédé que cette décision pourrait engendrer des sacrifices : « Ce sera le nouvel âge d’or pour les États-Unis ! Est-ce que cela va faire souffrir ? Oui, peut-être. Mais nous allons rendre sa grandeur à l’Amérique et cela vaudra le prix qu’il faudra payer. » Une déclaration qui illustre bien la position du président américain, tiraillé entre sa volonté de mener une politique économique protectionniste et la réalité des risques qu’elle implique.
Ce recul stratégique n’est cependant qu’une pause temporaire. Les négociations entre les deux pays débutent dès aujourd’hui et devront aboutir à un compromis d’ici un mois. Reste à savoir si Trump, en pleine campagne pour sa réélection, choisira d’adoucir sa posture ou s’il utilisera ces discussions pour justifier une reprise des sanctions douanières à l’avenir. Quoi qu’il en soit, cette volte-face montre que même les politiques les plus radicales du président américain ne sont pas exemptes de pragmatisme lorsque la pression économique et diplomatique se fait sentir.