La région frontalière russe de Koursk est devenue un point de friction majeur dans le conflit entre l’Ukraine et la Russie. Alors que les forces ukrainiennes ont perdu du terrain ces derniers jours, Moscou revendique la prise de plusieurs localités stratégiques. Pendant ce temps, les discussions autour d’une trêve s’intensifient, avec Donald Trump affirmant aujourd’hui qu‘il a bon espoir d’obtenir un cessez-le feu, estimant que les signes sont bons.
En août dernier, l’armée ukrainienne s’était emparée de plus d’un millier de kilomètres carrés dans la région de Koursk, espérant s’en servir comme monnaie d’échange dans d’éventuelles négociations avec Moscou. Cependant, ces derniers jours, les forces ukrainiennes ont dû reculer, laissant aux Russes la petite ville de Soudja, que Moscou tentait de reconquérir depuis plusieurs mois. Vendredi, l’armée russe a également revendiqué la prise de Gontcharovka, une localité voisine.
Le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump a appelé aujourd’hui sur Truth social; son homologue russe à « épargner la vie » de « milliers de soldats ukrainiens » qui sont selon lui « complètement encerclés par l’armée russe ». Trump a aussi annoncé que son émissaire, Steve Witkoff, avait mené « de très bonnes et productives discussions » avec la direction russe à Moscou.
Le contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky a reconnu que « la situation dans la région de Koursk est évidemment très difficile« , mais il a salué « l’héroïsme » des soldats ukrainiens sur le terrain. L’état-major ukrainien, de son côté, assure qu’il « n’y a pas de menace d’encerclement » de ses unités, accusant la Russie de vouloir diffuser de fausses informations pour exercer une pression psychologique sur l’Ukraine et ses alliés.
Poutine appelle à la reddition des soldats ukrainiens
Vladimir Poutine a profité de sa visite en treillis militaire dans la région pour exhorter les combattants ukrainiens à déposer les armes. « S’ils se rendent, ils auront la vie sauve », a-t-il affirmé.
Suite à la proposition de cessez-le feu américaine, Poutine a déclaré qu’il restait des « nuances » à régler avant toute avancée, précisant que les « prochaines étapes » dépendraient de la libération totale de la région de Koursk. Moscou se dit ouverte à une cessation des hostilités, mais sous conditions strictes : la reconnaissance par l’Ukraine de la cession de cinq régions annexées, l’abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l’OTAN et le démantèlement du gouvernement ukrainien actuel.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio qui participe aux négociations a exprimé un « optimisme prudent » quant à la possibilité d’un accord, affirmant que « la Russie et l’Ukraine pourraient s’entendre assez rapidement si tout le monde s’aligne », peut-être des lundi.
Cependant, lors d’une réunion du G7 au Canada, les alliés occidentaux ont condamné « l’agression russe » et menacé Moscou de nouvelles sanctions si aucune trêve n’était respectée.
L’Europe toujours aussi vindicative
Cependant, lors d’une réunion du G7 au Canada, les alliés occidentaux ont condamné « l’agression russe » et menacé Moscou de nouvelles sanctions si aucune trêve n’était respectée.
La ministre allemande des Affaires étrangères et contributrice du FEM, Annalena Baerbock a dénoncé « les blocages » imposés par Moscou, tandis que le contributeur du FEM, Emmanuel Macron a exhorté la Russie à « cesser les déclarations dilatoires et à accepter la trêve ». Dans le même temps, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, elle aussi proche du FEM, s’apprête à proposer un plan d’aide militaire pouvant atteindre 40 milliards d’euros pour soutenir l’Ukraine.
En fin de journée, avant de se rendre à Mar-a-Lago, Donald Trump a pris une nouvelle fois la parole, affirmant qu’il voulait « éviter un désastre ». Il espère que « la Russie va signer l’accord ». « Nous avons parlé au président Poutine et à beaucoup de personnalités ». Il a martelé qu’il avait bon espoir d’obtenir un cessez-le-feu, précisant que « les signes sont bons ».