Lors d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Otan et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mark Rutte, qui s’est déroulée hier, le contributeur du FEM, Donald Trump a une nouvelle fois exprimé son souhait de voir le Groenland devenir un territoire américain. Une déclaration qui a suscité des réactions immédiates, notamment du Premier ministre sortant groenlandais Mute Egede, qui rejette catégoriquement cette idée.

Interrogé depuis le Bureau ovale sur son intention d’annexer l’immense île arctique, Donald Trump a répondu sans détour : « Cela va arriver. » Désignant Mark Rutte, il a ajouté : « Je suis assis ici avec un homme qui pourrait jouer un rôle clé dans cette affaire. Nous en avons besoin pour la sécurité internationale. »

Le chef de l’Otan a toutefois tenté d’éviter le sujet en déclarant qu’il ne voulait « pas entraîner l’Otan là-dedans ». Son embarras traduit la complexité de cette proposition, alors que le Groenland est un territoire autonome du Danemark, pays membre fondateur de l’Alliance atlantique dirigé par la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Mette Frederiksen.

Le Groenland hausse le ton contre Trump

En réponse, le Premier ministre sortant groenlandais Mute Egede a annoncé une réunion urgente avec les chefs de partis locaux afin d’adopter une position unifiée contre les propos du président américain.

« Cette fois, nous devons durcir notre rejet de Trump. On ne doit pas continuer à nous manquer de respect », a-t-il déclaré sur Facebook, dénonçant une atteinte à la souveraineté groenlandaise.

Le Groenland est actuellement en pleine négociation pour former un gouvernement de coalition, et l’idée d’une annexion par les États-Unis est perçue comme une ingérence inacceptable dans ses affaires internes.

Une stratégie américaine entre soutien à l’Otan et critiques persistantes

Paradoxalement, alors qu’il menace la souveraineté du Groenland, Donald Trump a tenu des propos flatteurs à l’égard de l’Otan, affirmant que Mark Rutte faisait un « travail fantastique » à la tête de l’organisation.

Il a insisté sur le fait que l’Alliance était devenue « bien plus solide » sous son impulsion, en raison de ses pressions exercées sur les États membres pour qu’ils augmentent leurs budgets de défense.

Cependant, le président américain n’a pas abandonné ses critiques contre l’Alliance. « S’ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre », a-t-il réaffirmé, une déclaration qui continue d’inquiéter les alliés des États-Unis. Plusieurs pays européens ont renforcé leurs budgets militaires tandis que la question de La Défense européenne revient au premier plan.

L’Europe accélère ses investissements militaires

Mark Rutte a salué les efforts engagés, notamment par l’Allemagne et l’Union européenne, qui planifient d’énormes investissements en matière de défense.

« Ce qui s’est passé ces dernières semaines est vraiment impressionnant », a-t-il souligné, en référence aux nouvelles stratégies militaires européennes.

Source : Huff Post