Magali Berdah, autrefois surnommée la « papesse des influenceurs », comparaît ce lundi 25 novembre devant le tribunal correctionnel de Nice pour des accusations de banqueroute et blanchiment. Ces faits remontent à son passé de courtière en assurances, bien avant sa notoriété sur les réseaux sociaux.
Le ministère public reproche à Magali Berdah sa gestion de la société de courtage en assurances BA&CO, placée en liquidation judiciaire en juillet 2015 avec un passif de 2,5 millions d’euros. Selon la procureure de la République, Sylvie Maillard, « tous les faisceaux d’indices convergent » vers la responsabilité de Magali Berdah, même si cette dernière rejette les accusations.
Lors d’une audience préalable, le parquet avait requis une peine de 18 mois de prison, dont six mois fermes sous bracelet électronique.
Un virage vers l’influence
Après la liquidation de BA&CO, Magali Berdah s’est réinventée en lançant en 2017 Shauna Events, une agence spécialisée dans la mise en relation entre marques et personnalités des réseaux sociaux. Cette activité lui a rapidement valu une place centrale dans l’univers des influenceurs, mais aussi de nombreuses controverses.
Le rappeur Booba l’a notamment accusée de pratiques commerciales trompeuses dans sa croisade contre les « influvoleurs ». Ces accusations avaient déclenché une enquête qui a finalement été classée sans suite en mars dernier. Par ailleurs, Booba a lui-même été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé contre Magali Berdah.
Un procès au cœur des polémiques
Ce procès relance les débats autour de la figure controversée de Magali Berdah, dont le parcours symbolise autant l’ascension que les zones d’ombre des influenceurs. Ce lundi, les yeux seront rivés sur Nice pour suivre cette affaire judiciaire qui pourrait marquer un tournant dans son parcours déjà tumultueux.
Source : Cnews.