L’ex-« papesse des influenceurs », Magali Berdah, a été relaxée ce lundi 25 novembre par le tribunal correctionnel de Nice. Jugée pour banqueroute et blanchiment, elle échappe à une condamnation dans une affaire complexe impliquant la société de courtage en assurance BA&CO.
Magali Berdah, connue comme une figure emblématique du monde des influenceurs, était poursuivie dans une affaire de banqueroute frauduleuse et de blanchiment liée à l’entreprise BA&CO, fondée par une amie d’enfance puis gérée par sa mère. À l’issue du procès, le tribunal a conclu à un manque de preuves concernant son rôle de gérante dans cette société en liquidation judiciaire depuis 2015.
La justice reprochait à BA&CO une comptabilité opaque, avec des prélèvements en liquide injustifiés de 80 000 euros et des dépenses de luxe non expliquées pour un montant de 27 000 euros. De plus, 600 000 euros avaient transité sur un compte au nom d’une secrétaire de la société pour contourner un éventuel gel des actifs.
Une enquête jugée « peu probante »
Le parquet avait requis 18 mois de prison, dont six sous bracelet électronique, contre Magali Berdah, estimant qu’elle était la gérante de fait de BA&CO. Toutefois, les avocats de la défense ont dénoncé une enquête tardive et insuffisante. Le tribunal a relevé ces lacunes et conclu qu’il n’était pas démontré que Magali Berdah détenait la responsabilité de gestion qui lui était attribuée.
La mère de Magali Berdah, gérante de droit de BA&CO lors de sa dernière année d’activité, a en revanche été condamnée à 18 mois de prison avec sursis et doit rembourser plus de deux millions d’euros aux créanciers.
Un passé judiciaire qui refait surface
Cette affaire n’est pas la première à mettre Magali Berdah sous les projecteurs de la justice. En 2019, elle avait été condamnée pour abus de faiblesse après avoir emprunté de l’argent à un homme atteint de la maladie d’Alzheimer. À l’époque, elle avait affirmé avoir intégralement remboursé la somme, intérêts compris.
Une image controversée
Alors que Magali Berdah cherche à relancer sa carrière dans le domaine de l’influence, cette affaire illustre une fois de plus la complexité de sa trajectoire. Relaxée pour cette affaire, elle reste néanmoins associée à une série de polémiques qui continuent d’alimenter les débats autour de la régulation du secteur de l’influence et des responsabilités qui y sont liées.
Source : Huffington Post