L’ancien président de la République était l’invité de BFMTV et d’Alain Duhamel, ce lundi dans l’émission « Face à Duhamel ». François Hollande s’est exprimé sur l’élection américaine et sur le contexte politique en France. Il a été présenté comme le futur de la gauche française, car c’est « la gauche réformiste qui l’emporte » a clamé Duhamel qui s’est presque mué en directeur de campagne.

Depuis les dernières législatives, qui ont vu François Hollande reprendre un siège de député dans son siège de Corrèze, une petite musique est montée crescendo, visant à présenter le socialiste comme un potentiel présidentiable, alors qu’il partait de loin. Interrogé en septembre sur le plateau de Quotidien, Hollande avait répondu « Oui, c’est possible », tandis que Le Parisien, titrait le 27 septembre : « François Hollande installe son duel avec Jean-Luc Mélenchon dans la perspective de 2027 ».

Lors de son intervention dans Face à Duhamel, François Hollande qui avait été invité dans le cadre de la sortie de son dernier livre, Le Défi de gouverner, a répondu aux questions d’Alain Duhamel sur les grands défis auxquels fait face la gauche réformiste en France et les conséquences d’une éventuelle réélection de Donald Trump sur la scène internationale. Avec des propos incisifs, Hollande a exprimé sa vision des enjeux politiques actuels, notamment sur les questions de sécurité, d’immigration et de la crise de confiance dans les élites.

Les conséquences d’une réélection de Trump

François Hollande a partagé ses inquiétudes quant aux répercussions d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Selon lui, une victoire de Trump pourrait non seulement favoriser le protectionnisme aux États-Unis, avec une hausse des droits de douane, mais aussi fragiliser l’OTAN et renforcer des leaders autoritaires comme Vladimir Poutine. Pour Hollande, une telle dynamique entraînerait de fortes tensions, notamment pour l’Europe, qui serait davantage exposée aux effets économiques et militaires de cette politique.

Le défi de la gauche réformiste en France

Alain Duhamel a présenté Hollande comme le futur de la gauche française, car c’est « la gauche réformiste qui l’emporte ». À ce sujet, François Hollande, estime que « la gauche réformiste doit se débarrasser de la mauvaise conscience que lui insuffle la gauche radicale », se montrant sans complexe face aux pertes de libertés au profit de la sécurité, ou des textes qu’il a fait passé sur l’immigration, ou sur la déchéance de nationalité. Il a souligné la nécessité d’incarner des valeurs de fermeté et de répondre aux préoccupations populaires.

Une période de recomposition politique

Pour Alain Duhamel, cette période marquée par des convulsions démographiques, économiques et militaires nécessite une gauche capable d’assumer des positions fermes tout en restant fidèle à ses valeurs de liberté et de justice sociale. François Hollande a conclu en affirmant la nécessité de renforcer la gauche réformiste autour d’idées claires et d’un leadership unifié, pour faire face à la montée des populismes et aux défis globaux qui touchent aussi bien la France que l’Europe.

François Hollande continue son opération de séduction afin de se préparer pour 2027 et semble pouvoir compter sur son carnet d’adresse.