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L'hôpital Phanom Dong Rak. Image : Google Maps

Frontière Thaïlande-Cambodge : des tirs de roquettes menacent un hôpital thaïlandais, les combats s’étendent à quatre provinces

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Phanom Dong Rak Hospital, déjà touché en juillet, a de nouveau été évacué ce mercredi matin après des tirs de roquettes venus du Cambodge. Les affrontements, d’une intensité inédite, se multiplient le long de la frontière, faisant plusieurs morts parmi les forces thaïlandaises et cambodgiennes.

La tension continue de monter entre la Thaïlande et le Cambodge. Mercredi matin, des roquettes tirées depuis le territoire cambodgien ont frappé la zone entourant Phanom Dong Rak Hospital, dans la province de Surin. Selon la Deuxième région de l’armée thaïlandaise, six projectiles ont été tirés à 8 h 40 en direction de l’établissement et de ses environs, entraînant immédiatement l’évacuation du personnel médical et des patients. Les impacts ont été relevés à un peu plus d’un kilomètre de l’hôpital, qui avait déjà été endommagé lors des affrontements de juillet.

Ces tirs s’inscrivent dans un nouvel épisode d’une confrontation qui s’étend désormais à quatre provinces frontalières : Buri Ram, Surin, Si Sa Ket et Ubon Ratchathani. La Deuxième région de l’armée a indiqué que douze zones étaient touchées simultanément, signe d’une escalade coordonnée et persistante. Selon l’armée thaïlandaise, les forces cambodgiennes auraient tiré mardi pas moins de 5 000 roquettes, en plus d’employer des drones suicides contre plusieurs positions thaïlandaises, notamment à Chong An Ma et Chong Bok dans la province d’Ubon Ratchathani, ainsi qu’à Thiang Ta Mok, Chong Khana et Prasat Ta Khwai.

Le bilan humain continue de s’alourdir. Côté thaïlandais, quatre soldats ont été tués et 68 blessés. Les autorités font également état de 61 morts dans les rangs cambodgiens, sans précision quant au nombre de blessés. La violence des échanges laisse craindre un approfondissement du conflit, alors que les deux pays s’accusent mutuellement de violer la trêve signée en octobre.

Plus au sud, dans la province de Sa Kaeo, la Première région de l’armée thaïlandaise a annoncé avoir repris une zone considérée comme illégalement occupée par des forces cambodgiennes à Ban Nong Ya Kaew. Les soldats y ont découvert des mines antipersonnel et des engins explosifs improvisés installés par le Cambodge. Une deuxième opération de reconquête, menée à Ban Nong Chan, a été freinée par des tirs de roquettes cambodgiens : cinq soldats thaïlandais ont été blessés.

Ces nouvelles hostilités, particulièrement intenses, interviennent alors que Washington et Kuala Lumpur avaient contribué, quelques mois plus tôt, à obtenir un cessez-le-feu pour mettre fin aux affrontements meurtriers de juillet. Mais ce trêve, déjà fragile, semble désormais bien loin, tandis que les deux pays durcissent leurs positions.

Dans un contexte où les tentatives de médiation s’essoufflent et où les accusations de violations se multiplient, la crainte d’un conflit prolongé s’impose en toile de fond. Sur le terrain, les civils comme les soldats continuent de payer le prix d’une hostilité qui ne montre aucun signe d’apaisement.

Sources :

Bangkok Post – « Cambodian rockets threaten Thai hospital » – https://www.bangkokpost.com

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