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Miguel Pérez Piréla. Image : Capture d'écran.

Vu du Vénézuela : Miguel Pérez Pirela critique l’hypocrisie des puissances européennes

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Le politologue vénézuélien Miguel Pérez Pirela, titultaire d’un doctorat de La Sorbonne et proche du gouvernement de Nicolás Maduro, a vivement critiqué l’attitude des puissances occidentales, notamment l’Espagne et la France, concernant leur position sur les droits de l’homme et la démocratie au Venezuela. Pérez Pirela a dénoncé ce qu’il considère comme une hypocrisie, pointant notamment du doigt les contradictions des gouvernements Français et européens dans leurs politiques internes et internationales et la posture néo-coloniale de l’Union européenne.

Dans une vidéo, Miguel Pérez Piréla, s’est particulièrement attardé sur la position de l’Espagne, soulignant l’ironie de voir ce pays se préoccuper des droits de l’homme au Venezuela tout en vendant des armes à Israël, utilisées dans les conflits en Palestine. « L’Espagne parle de droits humains au Venezuela, mais continue de fournir des armes pour l’assassinat de femmes et d’enfants innocents en Palestine », a-t-il déclaré, dénonçant le double discours espagnol.

Pérez Pirela a également fustigé la France et son président, Emmanuel Macron, l’accusant de manquer de légitimité démocratique après la perte de sa majorité législative. Selon lui, Macron a pris des mesures dictatoriales en plaçant à la tête de l’Assemblée nationale une personne qui n’a pas remporté les élections, privant ainsi la véritable opposition de ses droits. « Le nouveau Front Populaire a gagné les élections et n’a pas en ce moment les clefs de l’Assemblée nationale, par la grâce du dictateur Macron », a-t-il déclaré.

Il a conclu en se moquant de l’inquiétude des pays européens pour la démocratie au Venezuela, alors que, selon lui, ils manquent de cohérence dans leurs propres pratiques démocratiques.

La posture néo-coloniale de l’Union européenne

Sur le plateau de l’émission Primera Pagina, Pirela a critiqué une nouvelle fois l’hypocrisie des dirigeants européens, notamment Emmanuel Macron, pour leur interventionnisme tout en ignorant les défauts démocratiques dans leurs propres pays, mais il a également dénoncé le rôle de l’Union européenne (UE) dans les affaires intérieures du Venezuela. Pirela a qualifié la position de l’UE de néocolonialiste, affirmant que cette institution politique n’a pas la légitimité pour intervenir dans les processus électoraux d’autres pays, en particulier en Amérique latine.

Il a rappelé le rôle joué par l’Union européenne lors du coup d’État en Bolivie contre Evo Morales, qu’il a qualifié de « coup d’État électoral », en reprochant à l’UE de ne pas avoir respecté les résultats des élections remportées par Morales. Pirela a également dénoncé le soutien que l’UE a apporté au gouvernement parallèle de Juan Guaidó, qu’il a qualifié de « dictatorial ».

Selon Pirela, cette attitude de l’UE traduit une logique néocoloniale qui s’impose encore aujourd’hui, où les pays européens se considèrent comme les observateurs légitimes des processus électoraux dans d’autres régions du monde. « Je ne crois pas que les élections de Charles de Gaulle, après la Seconde Guerre mondiale, de Macron ou de Sarkozy, ont été accompagnées par un vénézuélien ou un latino-américain » a-t-il ironisé, dénonçant cette asymétrie de traitement.

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