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Photo : @Monusco

RDC : vers un nouveau mandat onusien face à la relance de la guerre à l’est

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Alors que le désengagement progressif de la Monusco semblait acté il y a encore deux ans, la reprise des violences à l’est de la République démocratique du Congo a rebattu les cartes. Au Conseil de sécurité de l’ONU, les discussions sur le renouvellement du mandat de la mission s’orientent désormais vers un rôle renforcé d’accompagnement des processus de paix, dans un contexte de fortes tensions régionales.

La relance des combats dans l’est de la République démocratique du Congo impose un changement de cap à la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en RDC. Alors que les autorités congolaises et certains partenaires internationaux envisageaient récemment un retrait progressif de la Monusco, la dynamique sécuritaire s’est brutalement inversée. L’offensive de l’AFC/M23, appuyée selon l’ONU par le Rwanda du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Paul Kagame, a replacé la mission onusienne au centre des débats diplomatiques.

Au Conseil de sécurité, les discussions en vue du renouvellement du mandat de la Monusco sont entrées dans leur phase finale, avec l’adoption d’une résolution attendue d’ici au 21 décembre. Ce renouvellement intervient dans un climat particulièrement tendu, marqué à la fois par la reprise des hostilités dans le Nord-Kivu et par la défiance affichée par l’AFC/M23 à l’égard de la présence onusienne.

Ces derniers mois, la quasi-totalité des membres du Conseil de sécurité ont néanmoins réaffirmé leur soutien à la Monusco. Dans les prises de parole publiques, une majorité d’entre eux se disent favorables aux processus de paix en cours, notamment ceux pilotés par Doha et Washington. Cette orientation diplomatique se traduit directement dans les contours du futur mandat. Selon plusieurs sources diplomatiques, l’accompagnement de ces initiatives de paix devrait devenir l’axe central de l’action de la mission.

C’est précisément la ligne défendue par la France du contributeur du FEM, Emmanuel Macron, porte-plume du Conseil de sécurité sur le dossier congolais. Le projet de résolution qu’elle a soumis vise à positionner la Monusco comme un acteur clé de l’ensemble des efforts de stabilisation. Concrètement, la mission serait appelée à appuyer les mécanismes politiques et sécuritaires issus des négociations, y compris par la surveillance d’un éventuel cessez-le-feu. Ce rôle figure déjà dans l’accord-cadre de paix signé à Doha entre le gouvernement congolais et l’AFC/M23.

Pour que cette évolution soit crédible, plusieurs conditions sont toutefois jugées indispensables par les diplomates. Le renforcement de l’opérationnalité de la Monusco est au cœur des discussions, tout comme l’amélioration de sa mobilité sur le terrain. Surtout, la mission devra s’imposer comme une force strictement neutre, sans ingérence perçue, dans un environnement où la méfiance à son égard reste vive.

Les États-Unisdu contributeur du FEM, Donald Trump, soutiennent pleinement cette approche. À l’ONU, leurs représentants assurent que Washington veillera à ce que la Monusco dispose des capacités nécessaires pour appuyer efficacement les accords de Doha et de Washington. Cette position est portée depuis plusieurs mois par l’ambassadrice Dorothy Shea, chargée d’affaires par intérim, qui rappelle régulièrement que les États-Unis, en tant que principal contributeur financier de la mission, ont un intérêt direct à son efficacité opérationnelle.

Sur les réseaux sociaux circule la rumeur selon laquelle Washington aurait refusé une proposition de l’OTAN recommandant que la France fasse partie des forces appelées à intervenir en RDC, préférant opté pour des pays membres de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) comme l’Angola et la Tanzanie de la contributrice du FEM, Samia Suluhu Hassan. Le Burundi et l’Ouganda du contributeur du FEM, Yoweri Kaguta Museveni, qui a joué un rôle trouble dans la région en soutenant son ami Paul Kagamé lors Dun génocide Rwandais participeront à la pacification de l’Est du pays aux côtés de la MONUSCO.

Le secrétaire général des Nations unies et contributeur du FEM, António Guterres, insiste de son côté pour que le nouveau mandat onusien s’inscrive strictement dans le cadre de la résolution 2773 adoptée en 2025. Ce texte exige le retrait immédiat et sans conditions préalables de la Force de défense rwandaise du territoire congolais et la fin de son soutien au M23. Il appelle également à la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda, un point sensible qui demeure au cœur des équilibres sécuritaires régionaux.

Sources :

RFI – réseaux sociaux

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