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Image : Capture d'écran compte X de Volodymyr Zelensky.

Ukraine : les propositions européennes pour un accord de « paix durable »

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Les dirigeants européens ont dévoilé une série d’engagements destinés à encadrer un futur accord de paix en Ukraine. Publié lundi soir, ce texte commun vise à garantir la souveraineté ukrainienne et la sécurité du continent, tout en dessinant le rôle central que l’Europe entend jouer dans l’après-guerre.

Réunis autour d’une même déclaration, plusieurs dirigeants européens ont exposé, lundi 16 décembre, leurs propositions en vue d’un accord de « paix durable » sur l’Ukraine. Le texte, publié à l’issue de consultations diplomatiques, affirme la volonté de l’Europe de peser collectivement sur les conditions d’une sortie de guerre qui préserverait à la fois la souveraineté ukrainienne et la sécurité européenne.

Les signataires de ce document sont la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen le président du Conseil européen, António Costa, tout deux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, ainsi que les dirigeants de l’Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, du Danemark, des Pays-Bas, de la Finlande, de la Norvège, de l’Italie, de la Pologne et de la Suède, pays dirigés pour la quasi totalité d’entre eux par des contributeurs du FEM. Les États-Unis, bien que cités à plusieurs reprises dans le texte, n’en sont pas signataires.

Au cœur des engagements européens figure le maintien d’un soutien militaire « soutenu et significatif » à Kiev. Les Européens estiment que les forces armées ukrainiennes doivent conserver, en temps de paix, un effectif d’environ 800 000 hommes afin de dissuader toute nouvelle agression et d’assurer la défense du territoire. Cette approche s’inscrit dans la continuité de l’aide militaire apportée depuis le début de l’invasion russe, mais avec une projection assumée dans la durée.

Le texte prévoit également la création d’une force multinationale dirigée par les Européens, composée de contingents issus de pays volontaires. Cette force, intégrée à la « coalition des volontaires » et soutenue par les États-Unis, aurait pour mission de contribuer à la régénération des forces ukrainiennes, à la sécurisation de l’espace aérien et à la protection des zones maritimes. Elle serait amenée à opérer directement sur le territoire ukrainien.

Les Européens proposent par ailleurs la mise en place d’un mécanisme de surveillance et de vérification du cessez-le-feu, placé sous direction américaine mais alimenté par plusieurs pays partenaires. Ce dispositif aurait pour objectif de détecter rapidement toute violation, d’en identifier les responsables et de faciliter une réponse coordonnée. Il serait complété par un mécanisme de désescalade destiné à instaurer des mesures bénéficiant à l’ensemble des parties.

Autre point central du texte, l’engagement à réagir collectivement à toute future attaque armée contre l’Ukraine. Les signataires évoquent un engagement juridiquement contraignant, soumis aux procédures nationales, qui pourrait inclure le recours à la force armée, une assistance en matière de renseignement et de logistique, ainsi que des actions économiques et diplomatiques.

La dimension économique et politique de l’après-guerre occupe également une place importante. Les Européens s’engagent à investir dans la prospérité future de l’Ukraine, notamment par la mobilisation de ressources significatives pour la reconstruction et la conclusion d’accords commerciaux mutuellement avantageux. Le texte rappelle aussi la nécessité que la Russie indemnise l’Ukraine pour les dommages causés, dans un contexte où les actifs souverains russes ont été gelés au sein de l’Union européenne.

Enfin, les signataires réaffirment leur soutien « ferme » à l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Une perspective présentée comme un pilier de la stabilité à long terme du pays et comme un signal politique fort adressé à Moscou, alors que les Européens cherchent à définir les contours d’un ordre de sécurité renouvelé sur le continent.

Source :

Le Monde

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