Dans un contexte politique tendu, François Bayrou poursuit les consultations pour former un gouvernement, avec l’objectif ambitieux d’annoncer sa composition avant Noël. Toutefois, il face à l’opposition des écologistes, des socialistes et de plusieurs autres partis.
Ce jeudi 19 décembre, François Bayrou a réuni à Matignon les dirigeants des principaux partis politiques, à l’exception notable de La France Insoumise et du Rassemblement National. Selon Matignon, leur absence ne signifie pas une mise à l’écart durable, mais le geste a été critiqué par plusieurs observateurs.
Lors de cette rencontre, le Premier ministre a proposé une « offre publique de participation » au gouvernement, adressée aux partis présents, allant des écologistes à LR. Il a également avancé l’idée de revoir la réforme des retraites adoptée en 2023, en précisant qu’en cas d’échec des discussions d’ici septembre, cette réforme – qui fixe l’âge de départ à 64 ans – resterait applicable.
Une opposition sceptique
L’accueil de ces propositions a été mitigé. Marine Tondelier, cheffe des écologistes, a critiqué la démarche de François Bayrou, estimant que c’est au Premier ministre de convaincre les partis, et non l’inverse. Elle a aussi mis en garde contre la poursuite d’une politique jugée « désavouée par les électeurs ».
Du côté du Parti socialiste, Olivier Faure et Boris Vallaud ont souligné que les conditions actuelles ne permettent pas de soutenir le gouvernement. « Il faut des avancées sur les retraites, les services publics, et la solidarité », a insisté Boris Vallaud.
Chez Les Républicains, Laurent Wauquiez a exigé un engagement de stabilité de six mois pour le futur gouvernement, tout en demandant une feuille de route détaillée avant de se prononcer sur une éventuelle participation.
Une pression politique grandissante
Alors que François Bayrou doit annoncer son gouvernement sous peu, les tensions montent également sur d’autres fronts. L’opposition réclame une aide accrue pour les habitants de Mayotte, récemment touchés par le cyclone Chido. Par ailleurs, la position du Premier ministre est affaiblie par des critiques liées à sa présence au conseil municipal de Pau, ville dont il est maire, au moment où cette catastrophe frappait l’île.
