La Cour de justice de la République a prononcé, ce lundi 7 juillet, un non-lieu en faveur d’Édouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran. Les trois anciens membres du gouvernement étaient visés par une enquête sur leur gestion de la crise du Covid-19.
Les poursuites judiciaires ouvertes depuis 2020 contre l’ex-Premier ministre, l’ancienne ministre de la Santé et son successeur sont désormais définitivement écartées. L’information judiciaire avait été ouverte pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre, après une série de plaintes dénonçant une mauvaise anticipation de la pandémie et des mesures jugées tardives.
Un non-lieu requis dès mai 2025
Le parquet général avait requis un non-lieu en mai dernier, estimant que « de nombreuses initiatives avaient été prises par le gouvernement pour combattre la pandémie », empêchant ainsi de constituer l’infraction d’abstention volontaire de combattre un sinistre. Concernant Agnès Buzyn, il avait également souligné qu’elle avait quitté ses fonctions le 16 février 2020, avant que le premier décès lié au Covid-19 ne soit enregistré en France le 25 février.
Des années de procédure
Les trois responsables politiques étaient placés sous le statut de témoins assistés, et non mis en examen. La mise en examen initiale d’Agnès Buzyn avait d’ailleurs été annulée en janvier 2023 par la Cour de cassation.
« Un non-lieu sans joie ni soulagement »
Dans un communiqué, Olivier Véran a réagi en soulignant qu’il s’agissait d’« un non-lieu sans joie ni soulagement », ajoutant que cette décision « n’effacera ni les menaces de mort, ni les insultes, ni les coups bas, ni les déferlantes de mensonges déversés sur les réseaux sociaux ».
La décision de la Cour de justice de la République écarte définitivement la perspective d’un procès pour la gestion gouvernementale de la crise sanitaire.
Source : BFMTV, 20 Minutes.