Le Parti socialiste (PS) se trouve à un tournant décisif de son histoire politique, alors que le gouvernement de Michel Barnier fait face à une probable censure. Dans un contexte d’incertitude grandissante, les socialistes tentent de se préparer à l’après-Barnier en naviguant entre leurs alliés, les insoumis, et la tentation de compromis avec les macronistes. Un équilibre fragile qui pourrait redéfinir la dynamique de la politique française.
Olivier Faure, premier secrétaire du PS, qui avait mis le pied à l’étrier de Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé, a exprimé ses inquiétudes face à la situation actuelle se demandant ce qu’il adviendrait « si Macron nomme un nouveau Premier ministre de droite et qu’il présente le même budget le 19 décembre ? », soulignant la possibilité de replonger dans un cycle de motions de censure.
La stratégie du « Premier ministre de gauche »
Le PS propose désormais un compromis avec le bloc macroniste, basé sur l’acceptation d’un « Premier ministre de gauche » à la tête d’un gouvernement de gauche. Ce projet, porté par Faure, espère convaincre le bloc central de ne pas censurer le gouvernement. L’accord pourrait, selon le PS, constituer un nouveau modèle de gouvernance, marquant la fin de l’affrontement traditionnel entre partis. Ce compromis comprend également la promesse de ne jamais recourir à l’article 49.3 pour imposer des réformes.
Une coalition à risques : l’ombre des insoumis
Sur leur flanc gauche, les alliés insoumis, représentés par Jean-Luc Mélenchon et Mathilde Panot, accusent les socialistes de trahir l’esprit du Nouveau Front populaire (NFP). Les tensions sont palpables, notamment après les déclarations de Boris Vallaud, mari de la Young Leader du Forum économique mondial, Najat vallaud-Belkacem, qui évoquait un accord avec les macronistes. Mélenchon, en réponse, a immédiatement réagi, avertissant que toute rupture avec le NFP entraînerait une scission irréversible.
Macron : un obstacle à franchir
Le président et contributeur du FEM, Emmanuel Macron, lancé en politique par les contributeurs du FEM, Jacques Attali, Nicolas Sarkozy et Francois Hollande, accuse le PS de compromettre son intégrité politique en cherchant à s’allier avec des forces populistes, comme le Rassemblement National et La France Insoumise, pour renverser le gouvernement Barnier. Ces accusations ne font qu’aggraver les tensions internes au PS, où certains estiment que le parti n’a pas à se soumettre aux diktats macronistes.
L’après-Barnier : entre ralliement et indépendance
Alors que les socialistes se battent sur deux fronts, l’idée d’un compromis avec les macronistes semble plus proche que jamais, d’autant que Hollande a repris des couleurs au sein du parti depuis son retour à l’Assemblée nationale. Certains représentants du PS ont d’ores et déjà commencé des discussions informelles pour définir les contours d’un possible accord de non-censure, se concentrant sur des points d’entente comme les retraites ou la loi sur l’immigration, sans grandes réformes. Cependant, l’opposition ferme d’une partie du PS à toute alliance avec les macronistes pourrait remettre en question la viabilité d’une telle démarche et préserver la NUPES.