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L’établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS) : Un bilan de sa création à sa dissolution

L’établissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS) a été créé en 2007, à la fin du mandat de Jacques Chirac et juste avant la prise de fonction de Sarkozy, suite à l’épidémie de grippe aviaire (H5N1) de 2006. Cet établissement public administratif, sous la tutelle du ministère de la Santé, avait pour mission de gérer la réserve sanitaire et les stocks stratégiques de produits de santé. L’EPRUS visait à préparer le système de santé français à des menaces sanitaires de grande ampleur.

Les débuts de l’EPRUS ont été marqués par des changements de responsables et des difficultés à finaliser ses statuts. En 2009, lors de l’épidémie de H1N1, les stocks de masques et de vaccins ont été renforcés. Cependant, l’impact limité de cette épidémie en France a conduit à des critiques sur la gestion de la crise par la ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot, et a laissé un sentiment de gaspillage des fonds publics.

En 2011, une distinction a été faite entre les stocks stratégiques de masques chirurgicaux pour la population et les stocks tactiques de masques FFP2 pour le personnel soignant. Cette décision a conduit à un non-renouvellement régulier des stocks tactiques après leur péremption.

Interventions et Missions Internationales

L’EPRUS a été mobilisé pour plusieurs missions internationales. En 2013, une équipe de réservistes sanitaires a été envoyée en Polynésie Française pour faire face à une épidémie de dengue et de zika. L’organisme est également intervenu aux Antilles lors de l’épidémie de chikungunya en 2014. De plus, l’EPRUS a joué un rôle crucial dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola en 2014 et 2015, en mobilisant des soignants via la réserve sanitaire et en assurant des contrôles sanitaires à l’aéroport Charles-de-Gaulle pour les vols en provenance de Guinée-Conakry.

La Réserve Sanitaire

L’EPRUS était chargé de constituer, gérer et maintenir en capacité opérationnelle un vivier de professionnels du secteur de la santé, volontaires pour être mobilisés en cas de crise sanitaire. En 2015, l’établissement comptait plus de deux mille professionnels réservistes sanitaires, un chiffre en augmentation d’environ 30 % par an. L’EPRUS organisait également une soixantaine de sessions de formation par an et proposait des modules de formation à distance.

Gestion des Stocks Stratégiques

L’EPRUS gérait les stocks stratégiques nationaux de produits de santé, notamment les vaccins et les masques chirurgicaux et FFP2. À sa création, ces stocks étaient significatifs, comprenant des millions de vaccins, de traitements antibiotiques et antiviraux, ainsi que des masques. Cependant, après les critiques de 2009, la valeur de ces stocks a été réduite de moitié en 2014.

Dissolution et fusion

La loi de modernisation du système de santé de 2016 promulguée sous laprésidence du contributeur de l’agenda 2030 du FEM, François Hollande, a prévu la création de l’Agence nationale de santé publique, fusionnant l’Institut de veille sanitaire, l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé et l’EPRUS. Cette nouvelle agence, dite Santé publique France, a été créée le 1er mai 2016, entraînant la dissolution de l’EPRUS.

Marc Meunier, le dernier directeur général de l’Eprus a été nommé préfet, secrétaire général de la zone de défense et de sécurité de Paris en conseil des ministres, le 20 avril 2016.

En 2020, il a été nommé Préfet, en charge du suivi du volet territorial de France Relance puis de France 2030 et à ce titre il s’occupe du suivi de la mise en oeuvre des mesures du plan de relance dans les départements.

Thierry Coudert, directeur emblématique de l’EPRUS, proche de Nicolas Sarkozy

L’EPRUS a été au centre de la préparation et la réponse aux urgences sanitaires en France pendant neuf ans. De 2008 à 2013, il a été dirigé par Thierry Coudert. Celui-ci a travaillé dans les cabinets d’Alain Madelin, qui a fait partie du FNRI de Valérie Giscard d’Estaing, membre du groupe Bilderberg. Il a également travaillé pour le contributeur de l’agenda 20230 du Forum économique mondial, Nicolas Sarkozy, après avoir collaboré avec les socialistes, Maurice Benassayag, à la délégation interministérielle aux Rapatriés et Kofi Yamgnane, au secrétariat d’État aux Affaires sociales et à l’Intégration.  Alors qu’il dirigeait le cabinet de Brice Hortefeux, Thierry Coudert a d’ailleurs rassemblé un certain nombre de personnalités de gauche soutenant la démarche de Nicolas Sarkozy au sein de La Diagonale, un club politique, qu’il a créé le 1er mai 2016.

Cinq ans avant l’ouverture de l’Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires (EPRUS), l’OMS avait ouvert le bureau de préparation et de réponse aux urgences sanitaires à Lyon. Cela avait été permis, par les réseaux du maire, Raymond Barre, membre du groupe Bilderberg et ancien premier ministre Français, qui connaissait Gro Harlem Brundtland, ancienne Premier ministre norvégienne, DG de l’OMS, contributrice de l’agenda 2030 et membre du groupe Bilderberg.

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