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Dominique Boutonnat. Photo : @CNC.

Dominique Boutonnat, président du CNC, condamné pour agression sexuelle

Un nouvel agresseur sexuel recensé dans le monde de la Culture en France. Placé à la tête du CNC, Dominique Boutonnat va faire de la prison, après avoir été protégé à plusieurs reprises par certaines de ses relations. 

Dominique Boutonnat, président du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), depuis 2019, quitte ses fonctions et va connaître un séjour en prison. En effet, il a été condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à trois ans de prison, dont un an ferme, pour agression sexuelle sur son filleul, alors âgé de 21 ans. Le jugement, rendu le vendredi 28 juin, stipule que l’année de prison ferme sera purgée sous surveillance électronique à domicile. Il sera désormais recensé comme auteur d’infractions sexuelles ou violentes.

Le procureur avait requis initialement trois ans de prison avec sursis. Il indiquait que les faits reprochés étaient proches de constituer un crime. Le tribunal a finalement prononcé une peine plus sévère que les réquisitions, soulignant la crédibilité du témoignage de la victime, surnommée Malaury, par rapport aux explications fournies par Boutonnat, jugées irrationnelles.  L’affaire remonte à août 2020, lorsque Dominique Boutonnat aurait agressé sexuellement son filleul de 19 ans lors d’un séjour en Grèce. Dominique Boutonnat aurait ainsi masturbé sa victime, selon les dires de cette dernière, après une baignade nue, lors d’une soirée alcoolisée. Une agression que niait Dominique Boutonnat, alors qu’il se rendait trois à quatre fois en moyenne chaque semaine au domicile des parents de son filleul. Des baisers non consentis sont aussi reprochés à Dominique Boutonnat. Ce dernier reconnaît cependant avoir pris son filleul nu en photo “pour le paysage”. 

À la suite de sa condamnation, Dominique Boutonnat a immédiatement annoncé sa démission de la présidence du CNC. Depuis sa mise en examen, il faisait l’objet de nombreux appels à la démission, notamment de la part de l’actrice Judith Godrèche, qui a vivement critiqué le gouvernement pour l’avoir maintenue à son poste malgré les accusations. De nombreux rassemblements ont eu lieu depuis la révélation d’actes d’agressions sexuelles commis par Dominique Boutonnat.

Protégé par la Macronie et le FEM ?

Dominique Boutonnat possède de bonnes relations et dispose d’un parcours professionnel, pour le moins, intrigant. Condisciple d’Édouard Philippe à l’Institut d’études politiques de Paris, qui a visité le Forum Économique Mondial, Dominique Boutonnat a grimpé les échelons dans le groupe AXA, lui aussi affilié au FEM. Il a également été proche de la Macronie, outre que par le biais d’Édouard Philippe. En effet, entre 2018 et 2019, il a été chargé de missions ministérielles, notamment par Bruno Le Maire, affilié au FEM, tout comme Emmanuel Macron, qui a même été un Young Global Leader, et donc à la tête du gouvernement en tant que président de la République. 

Selon Juan Branco, Dominique Boutonnat aurait donné 7500 euros, tout comme de nombreuses personnalités affiliées à la Macronie pour financer les prémices du parti, En Marche, devenu Renaissance. Une aide qui aurait pu lui garantir cette place de président du CNC qu’il occupait depuis 2019. Il aurait aussi organisé “une collecte de fonds au sein du siège de Rothschild, ancien employeur de M. Macron, lors d’une soirée avec champagne à volonté financée par ce dernier”, toujours selon Juan Branco.

Une condamnation qui répond aux critiques de Judith Godrèche et d’autres voix dans l’industrie cinématographique, dénonçant une culture d’impunité pour les figures influentes du Septième art. Judith Godrèche, avait déjà appelé à la démission de Boutonnat. Elle reprochait à Emmanuel Macron de l’avoir reconduit dans ses fonctions malgré la plainte. 

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