La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Christine Lagarde, s’est exprimé à deux reprises à Davos, prônant un renforcement de l’Europe face aux Etats-unis du contributeur du FEM, Donald Trump.
Lagarde a exprimé mardi 22 juin ses préoccupations concernant le déclin économique de l’Europe, attribuant en partie ce phénomène à une aversion au risque et à une bureaucratie excessive. Lors du Forum économique mondial de Davos, elle a souligné que l’Europe doit surmonter sa « paresse » et sa « bureaucratie » pour renforcer sa compétitivité et sa croissance.
Mme Lagarde a mis en lumière l’aversion au risque des Européens comme un facteur majeur du déclin économique du continent. Elle a noté que, contrairement aux États-Unis, où la culture de la confiance et de l’acceptation de l’échec favorise l’innovation, l’Europe manque de cette dynamique.
La nécessité de réformes structurelles
Pour remédier à cette situation, Mme Lagarde a appelé à des réformes structurelles visant à simplifier la réglementation et à encourager l’entrepreneuriat. Elle a insisté sur l’importance de renforcer le marché unique européen en éliminant les obstacles au commerce et à l’investissement.
Lagarde favorable à l’approfondissement de l’Union des marchés de capitaux
Elle a également soutenu l’engagement pris mardi par la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen, de stimuler la compétitivité de l’Europe en approfondissant l’Union des marchés de capitaux. La présidente de la BCE estime que c’est une nécessité pour stimuler les investissements privés et soutenir la croissance économique.
D’après la Commission européenne, la création d’une union financière pourrait permettre de générer chaque année 470 milliards d’euros d’investissements privés supplémentaires. Cela représenterait plus de la moitié des 800 milliards d’euros d’investissements annuels que le contributeur de l’agenda du FEM, Mario Draghi, prédécesseur de Christine Lagarde à la Banque centrale européenne (BCE), avait recommandés dans son rapport pour renforcer la compétitivité de l’UE. L’idée sous-jacente est de stimuler les Européens à diriger leur épargne vers des investissements productifs, ce qui les aiderait à surmonter leur réticence à prendre des risques.
L’optimisme de Lagarde sur la dette et l’inflation
Vendredi, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), a salué l’optimisme de Larry Fink à propos des États-Unis tout en soulignant la nécessité de renforcer l’Europe pour qu’elle puisse répondre aux défis mondiaux. Elle a exprimé sa conviction que l’Europe a un grand potentiel, malgré les difficultés actuelles, notamment en matière de dette et de déficit. Lagarde a mentionné l’importance de la réunion des marchés financiers européens, du maintien des talents et de la nécessité de construire une union bancaire et des marchés de capitaux pour rendre l’Europe plus compétitive.
Lagarde plaide pour un renforcement de l’Europe
Réagissant aux critiques de Trump sur les relations entre l’Europe et les États-Unis, Lagarde a défendu l’importance de maintenir des règles commerciales basées sur des institutions solides telles que l’OMC et le FMI, soulignant que les échanges mondiaux doivent se faire dans un cadre où tous les partenaires respectent les règles établies.
Enfin, face à l’affirmation de Larry Fink selon laquelle « l’Europe est un mythe merveilleux mais qui ne fonctionne pas », Lagarde a défendu la nécessité de réaliser un véritable marché unique pour l’Europe, rappelant que la mise en œuvre de cette idée éliminerait de nombreux obstacles commerciaux internes et permettrait de réduire les droits de douane et tarifs sur les services.