Lors de sa visite en Californie le vendredi 22 janvier 2025, le président américain Donald Trump a tenu à inspecter les zones ravagées par des incendies dévastateurs et s’est accroché avec les autorités locales, à commencer par la maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass. Ce déplacement s’inscrivait dans le cadre d’une tournée consacrée aux catastrophes naturelles, mais également d’une occasion de réaffirmer son leadership et sa politique de gestion des crises.
Trump a survolé les zones les plus touchées par les incendies dans les Pacific Palisades, une région de Los Angeles, où des maisons ont été réduites en cendres et où des arbres ont été carbonisés. Dans une maison de pompiers de Pacific Palisades, le président a échangé avec des résidents affectés par les flammes, certains se plaignant des réglementations qui retardent le processus de reconstruction.
Donald Trump a insisté sur le fait que les autorités locales, comme la maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, devraient utiliser leurs pouvoirs d’urgence pour permettre une action plus rapide après les incendies. Il lui a rappelé qu’en tant que président, il avait utilisé ses propres pouvoirs d’urgence pour répondre rapidement à des crises similaires.
Karen Bass a répondu avec ironie soulignant que les autorités locales agissaient aussi rapidement que possible, mais que des permis étaient nécessaires avant de pouvoir commencer les travaux de nettoyage et de reconstruction, tout en insistant sur la nécessité d’assurer la sécurité, notamment en éliminant les déchets dangereux avant de commencer les reconstructions. Le micro lui a été confisqué et Trump a exprimé son impatience, critiquant le fait que certains individus devraient attendre 18 mois avant de pouvoir débuter les travaux, une durée qu’il a jugée trop longue.
Trump, un défenseur des actions rapides
Le président a montré son soutien aux familles en difficulté et a promis de les soutenir dans leurs efforts pour récupérer. Il a souligné la nécessité de ne pas faire passer la sécurité au second plan et a lancé : « Bien sûr, vous avez mon aide ». Cependant, son ton s’est durci lorsqu’il a abordé l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA), qu’il a critiquée ouvertement, qualifiant son fonctionnement de « désastre ». Trump a suggéré de dissoudre cette agence, arguant que la gestion des urgences devait être laissée aux États et non à la bureaucratie fédérale.
Trump avait déjà critiqué la gestion de l’ouragan Hélène par l’agence, affirmant que la réponse fédérale avait été pire que celle apporté à l’ouragan Katrina. Elon Musk avait carrément accusé la FEMA de bloquer l’aide de Starlink.
Le président et la Californie : Une relation complexe
Cette visite a également révélé les tensions politiques entre Trump et les autorités californiennes. Il a notamment de nouveau accusé Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie, d’avoir refusé de fournir de l’eau pour combattre les incendies. Cette déclaration a alimenté les tensions entre les républicains et les démocrates de l’État, bien que Trump ait essayé de maintenir une posture coopérative, saluant le gouverneur à son arrivée à l’aéroport de Los Angeles.
Le défi des tarifs et de FEMA
Un autre moment de friction a eu lieu lorsque le représentant démocrate Brad Sherman a demandé que les taxes sur les matériaux de construction soient supprimés pour aider à la reconstruction. Trump, fidèle à sa politique de protectionnisme, a réagi froidement en indiquant qu’il « examinerait cela ». La discussion est devenue encore plus tendue lorsque Sherman a défendu la FEMA, provoquant l’irritation de Trump, qui l’a coupé en disant : « Si vous utilisez FEMA, vous serez là pendant longtemps. »
La visite de Donald Trump en Californie a mis en lumière non seulement les défis posés par les incendies de forêt, mais aussi les fractures politiques au sein du gouvernement américain.