Ce jeudi 19 décembre 2024, le tribunal d’Avignon a rendu son verdict dans l’affaire des viols de Mazan. Un procès hors normes qui, après trois mois d’audiences, a marqué l’histoire judiciaire française. Dominique Pelicot, principal accusé, a été condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, tandis que les 50 co-accusés ont tous été reconnus coupables dans un procès qui a marqué l’opinion internationale.
Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué sa femme, Gisèle Pelicot, et d’avoir organisé son viol par des dizaines d’hommes recrutés sur Internet, écope de 20 ans de prison avec une période de sûreté des deux tiers. Son avocate a déclaré qu’il « prend acte de la décision » tout en envisageant un éventuel appel.
Cependant, pour plusieurs autres accusés, les peines sont inférieures aux réquisitions du parquet, provoquant l’indignation des parties civiles et des associations féministes, comme Les Effronté-e-s, qui ont dénoncé les peines jugées trop clémentes pour certains accusés, remettant, selon elles, en question la prise en compte du consentement dans les actes jugés. Certaines peines se limitent à des sursis ou des condamnations bien en deçà de leurs attentes initiales, notamment en raison de requalifications juridiques et de troubles psychiatriques.
Le soutien de plusieurs personnalités françaises
Présente chaque jour au tribunal, Gisèle Pelicot a salué le verdict malgré les difficultés de ce procès qu’elle a qualifié d’« épreuve ». Elle a reçu des hommages appuyés, notamment du Premier ministre François Bayrou, qui a salué son courage, ou de la député du Rhône, Marie-Charlotte Garin, tandis que le Young global leader du FEM, Gabriel Attal a souligné que ce procès en huis clos levé avait permis d’envoyer un message d’espoir aux victimes.
Un procès au retentissement international
Plus de 70 personnes journalistes internationaux on couvert le procès. Le New York Times et la BBC, deux médias affiliés au Forum économique mondial ont couvert l’évènement en direct. Le New York Times a salué le courage de Gisèle Pelicot, tandis que Der Spiegel, compare Gisèle Pélicot à une héroïne féminine.
Après avoir reçu le soutien de la ministre allemande des Affaires étrangères et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Annalena Baerbock, Gisèle Pélicot a également réçu celui du chancelier allemand et contributeur du FEM, Olaf Scholz.
Le Premier ministre espagnol et contributeur du FEM, Pedro Sánchez a estimé que « la honte devait changer de camp ».
Ce procès, suivi dans le monde entier, est vu comme une avancée majeure dans la lutte contre les violences sexuelles. Les décisions rendues enverraient, selon Me Karen Noblinski, « un message puissant à toutes les personnes hésitant à déposer plainte ».
Plusieurs appels pourraient être déposés, notamment par Dominique Pelicot et le ministère public. Les parties civiles réclament également des réparations pour les préjudices subis, un point qui sera examiné dans une procédure ultérieure.
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