La justice a récemment clos l’un des volets les plus énigmatiques de l’affaire Alexandre Benalla. Une juge d’instruction parisienne a prononcé un non-lieu concernant l’enquête sur la disparition mystérieuse des coffres-forts appartenant à l’ancien chargé de mission de l’Élysée. Ces coffres, utilisés par Benalla pour stocker des armes, avaient disparu de son appartement lors d’une perquisition en juillet 2018, au début du scandale.
Malgré les soupçons de dissimulation de preuves, le non-lieu a été prononcé le 27 juin, conformément aux réquisitions du ministère public, qui a jugé que les preuves étaient insuffisantes pour établir une intention de nuire à la manifestation de la vérité.
Ce volet de l’affaire, ouvert en février 2019, avait alimenté des spéculations sur d’éventuelles manœuvres au sommet de l’État pour entraver la justice. Plusieurs protagonistes, dont le militaire Chokri Wakrim, avaient mis en cause des membres de la présidence, mais les enquêtes n’ont pas abouti à des poursuites.
Alexandre Benalla, qui réside désormais en Suisse et travaille dans le secteur privé, reste toutefois visé par deux autres enquêtes en France, notamment pour son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes et pour de possibles faux témoignages devant la commission d’enquête du Sénat. Ces investigations se rapprochent de leur conclusion, marquant peut-être un épilogue prochain pour ce scandale qui a marqué le premier quinquennat d’Emmanuel Macron.