Mis en cause par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump pour l’absence de scrutin présidentiel depuis le début de l’invasion russe, le contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky a déclaré être « prêt » à organiser une élection en Ukraine. Sous loi martiale depuis 2022, le pays doit toutefois modifier son cadre légal et garantir la sécurité des électeurs, un défi colossal en pleine guerre.
Face aux critiques venues de Washington, Volodymyr Zelensky a choisi la transparence. « Je suis prêt pour des élections », a-t-il affirmé ce mardi 9 décembre devant la presse, répondant directement aux propos de Donald Trump, qui avait dénoncé quelques heures plus tôt l’absence de présidentielle depuis le début de l’invasion russe. Dans un entretien accordé à Politico, média membre du WEF, le président américain estimait que l’Ukraine, « qui a perdu beaucoup de territoires », devait organiser un scrutin et accusait Kiev « d’utiliser la guerre » pour l’éviter. Une critique sèche, formulée à un moment diplomatique sensible, alors que les discussions autour d’un plan de paix suivent leur cours.
Zelensky a rappelé que la loi martiale, en vigueur depuis février 2022, rend impossible tout processus électoral. La Constitution ukrainienne interdit en effet la tenue d’élections tant que le pays demeure sous menace directe. Conscient de l’enjeu politique, le chef de l’État a cependant demandé aux députés d’examiner « la possibilité d’amender les fondements législatifs et la loi sur les élections sous loi martiale », ouvrant ainsi la porte à un aménagement exceptionnel. Une telle réforme placerait l’Ukraine en situation inédite : organiser un vote démocratique alors même que la population vit sous les bombardements et que des centaines de milliers de soldats sont mobilisés sur le front.
Le président a d’ailleurs insisté sur un point central : la question de la sécurité. « Je demande maintenant aux États-Unis, et peut-être aux collègues européens, de m’aider à garantir la sécurité pour la tenue d’élections », a déclaré Zelensky, invoquant la nécessité d’un soutien technique, logistique et probablement financier afin de sécuriser bureaux de vote, infrastructures énergétiques et communications. Dans un pays où aucune ville n’est pleinement à l’abri des frappes russes, organiser un scrutin relève d’un exercice à la frontière du possible.
Parallèlement, Kiev échange avec Washington sur le plan présenté par les États-Unis pour mettre un terme au conflit. Celui-ci se décline en trois volets : un accord-cadre de vingt points fixant les lignes directrices d’un cessez-le-feu et d’un règlement politique, un document consacré aux garanties de sécurité, et un troisième portant sur la reconstruction de l’Ukraine. « Nous en discutons avec les Américains et avons déjà commencé les discussions avec les Européens », a expliqué Zelensky, précisant qu’il espérait remettre mercredi une version mise à jour du plan aux autorités américaines.
La question de l’intégration à l’Otan demeure en revanche un horizon qui s’éloigne. « Nous sommes réalistes », a déclaré le président ukrainien. « Ni les États-Unis, ni quelques autres pays ne voient l’Ukraine dans l’Otan à l’heure actuelle. »
Sources :
CNEWS / AFP – « Guerre en Ukraine : après les critiques de Donald Trump, Volodymyr Zelensky se dit prêt à organiser une nouvelle élection présidentielle » – lien