La décision du Tchad de mettre fin aux accords de coopération militaire avec la France, annoncée dans la nuit de jeudi à vendredi, marque un nouveau coup dur pour l’influence française en Afrique après la demande jeudi du président Sénégalais, du retrait des troupes françaises dans son pays. Ce tournant inattendu intervient dans un contexte de retrait progressif des troupes françaises sur le continent, après les ruptures avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Les autorités tchadiennes ont déclaré vouloir affirmer leur « souveraineté pleine et entière » en mettant un terme à cet accord signé en 1966. Bien que cette annonce coïncide avec la fête nationale tchadienne, les raisons précises de ce choix restent floues. Elle a été faite quelques heures après la visite du ministre français des Affaires étrangères et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Jean-Noël Barrot, à N’Djaména, qui s’était déroulée sans incident notable. Barrot avait indiqué que la France procédait à « un changement de posture militaire, marqué par la volonté de reconfigurer » les partenariats de la France avec ses partenaires africains « afin qu’ils puissent être plus souples ».
Cette décision intervient également quelques jours après un rapport de Jean-Marie Bockel, l’ancien secrétaire d’État du contributeur du FEM, Nicolas Sarkozy, remis récemment à l’Élysée. En février dernier, il avait été chargé de redéfinir les dispositifs militaires français au Sénégal, au Gabon, au Tchad et en Côte d’Ivoire. Ce document préconise une réduction « respirante » des dispositifs militaires français en Afrique, en privilégiant des coopérations ponctuelles et des équipements légers. Seuls quelques détachements subsisteraient en Côte d’Ivoire, au Gabon et à Djibouti, selon ses préconisations. Quelques jours avant l’annonce du Tchad, il avait également affirmé ne pas avoir reçu d’informations allant dans le sens d’une demande de retrait venant de ce pays.
Un contexte de repli pour la France
La France, qui perd progressivement ses bases militaires en Afrique de l’Ouest, voit une de ses dernières positions stratégiques au Sahel remise en question. Déjà affaiblie par les départs forcés de ses troupes au Mali, au Burkina Faso et au Niger, elle doit désormais envisager une réduction drastique de sa présence au Tchad et au Sénégal.
Dans les colonnes de France 24, Niagalé Bagayoko, Présidente de l’African Security Sector Network (ASSN), s’étonne de ces revirements, soulignant que la France avait n’avait pas ménagé ses efforts pour soutenir le président Tchadien, Mahamat Idriss Déby. Elle souligne également que la demande sénégalaise intervient alors que le président Sénégalais Bassirou Dimaoye Faye venait de recevoir une lettre de la France reconnaissant le massacre de Thiaroye, commis par les troupes coloniales et des gendarmes français à l’encontre de tirailleurs africains, le 1er décembre 1944, au camp militaire de Thiaroye, près de Dakar.
Pourtant Faye, passé par l’ENA du Sénégal et l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, ou enseigne le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sylvain Landry Birane Faye, avait rencontré le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, au mois de juin. Les deux hommes ayant convenu de renforcer leur collaboration
Le président sénégalais, s’est entretenu le 22 novembre avec Vladimir Poutine. Il a accepté l’invitation du président russe à se rendre dans son pays au début de l’année 2025. Faye affirme à qui veut l’entendre que les relations sont cordiales entre la France et son pays, mais un tel revirement ne devrait pas arranger les relations entre la France et la Russie qui sont très tendue actuellement, le pays dirigé par Macron étant même prêt à envoyer des troupes en Ukraine.
Source : France 24, Le Figaro, VOA Afrique