Dans un entretien accordé au Monde le 28 novembre 2024, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exprimé son souhait de voir les 350 soldats français quitter le territoire sénégalais. Une déclaration qui met en lumière les tensions entre souveraineté nationale et présence militaire étrangère, tout en soulignant le rôle croissant d’autres puissances internationales en Afrique.

Depuis des années, la France maintient une force militaire au Sénégal, en vertu d’un traité signé pour des raisons de prévention sécuritaire. Cependant, le président Faye a déclaré que cette présence ne correspond pas à sa « conception de la souveraineté et de l’indépendance », soulignant que la coopération avec des puissances comme les États-Unis, la Chine ou la Turquie se fait sans bases militaires sur le sol sénégalais.

Il s’interroge : « Pourquoi faudrait-il des soldats français au Sénégal ? Quel pays peut avoir des militaires étrangers sur son sol et revendiquer son indépendance ? » Bien qu’il ait affirmé que les relations avec la France restent « au beau fixe », il a jugé « évident » que les troupes françaises devront partir, tout en précisant qu’aucun délai n’a été fixé pour l’instant.

Contexte géopolitique et influence croissante de la Russie

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte où la Russie accroît son influence militaire et économique sur le continent africain, souvent au détriment de la France, ancien partenaire privilégié de nombreuses nations africaines. Le président sénégalais, s’est entretenu le 22 novembre avec Vladimir Poutine. Il a accepté l’invitation du président russe à se rendre dans son pays au début de l’année 2025.

Pourtant Faye, passé par l’ENA du Sénégal et l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, ou enseigne le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sylvain Landry Birane Faye, avait rencontré le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, au mois de juin. Les deux hommes ayant convenu de renforcer leur collaboration.