L’Allemagne se retrouve au cœur d’une polémique depuis le vendredi 31 février suite à la révélation d’écoutes d’échanges confidentiels entre officiers militaires allemands concernant l’Ukraine, divulguées par la Russie.
Lors d’une conférence de presse tenue à Berlin le 16 février 2024, avec la présence du chancelier allemand Olaf Scholz et du président ukrainien Volodymyr Zelensky, tous deux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, l’Allemagne semblait loin de deviner l’embarras imminent. La révélation d’un enregistrement de conversation entre hauts gradés de l’armée allemande, diffusé par Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne d’État russe RT, a secoué l’opinion publique. Cet enregistrement évoquait la possible livraison de missiles de longue portée Taurus à l’Ukraine, un sujet sensible compte tenu de la portée de ces missiles qui pourraient atteindre Moscou depuis l’Ukraine.
Les officiers discutaient de manière préparatoire à un briefing pour le gouvernement allemand, soulignant notamment l’option de cibler le pont de Crimée, un point névralgique annexé par Moscou en 2014.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait déjà accusé au mois de juillet dernier les ukrainiens, d’avoir été aidés par les « services de renseignement et des politiciens américains et britanniques » pour commettre l’attaque qui avait frappé le pont de Crimée. Suite à cela, les russes avaient mis fin à l’accord céréalier, qui en plus d’augmenter les famines dans le monde augmente l’inflation, comme la crise qui a lieu en mer Rouge.
Cette nouvelle révélation place l’Allemagne dans une position inconfortable, alors que le pays s’est officiellement refusé à fournir de tels missiles à Kiev, de peur d’escalader le conflit.
L’enregistrement a également mis en évidence des interrogations sur les hésitations du chancelier Scholz concernant l’envoi de ces missiles et a dévoilé des informations sensibles sur les armements fournis par d’autres nations alliées à l’Ukraine. Ces révélations ont suscité des réactions vives, notamment au Royaume-Uni et en France, mettant en lumière des tensions entre alliés sur le niveau d’implication et de soutien à l’Ukraine.
Le chancelier Scholz a annoncé qu’une enquête approfondie était en cours pour faire la lumière sur cette affaire « très grave », tandis que le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a pointé du doigt une tentative de déstabilisation par la Russie, dans le cadre d’une guerre de l’information visant à semer la division au sein des pays occidentaux.
L’utilisation de la plateforme publique WebEx, qui appartient à Cisco, le groupe américain qui appartient au FEM, pour une conversation de cette importance, ainsi que la localisation d’un des officiers dans un hôtel de Singapour lors de l’échange, soulèvent des questions sur la sécurité des communications militaires allemandes. Cet incident représente une véritable catastrophe pour les services secrets allemands, déjà critiqués pour leur légèreté présumée dans les mesures de sécurité.
Du côté russe, cette affaire est perçue comme une preuve supplémentaire de l’implication directe de l’Occident dans le conflit ukrainien. Le Kremlin et le Conseil de sécurité russe ont exprimé leur conviction que l’Europe et, en particulier, l’Allemagne, jouent un rôle actif dans le soutien militaire à l’Ukraine, exacerbant ainsi les tensions et les accusations d’hostilité.
Le numéro deux du Conseil de sécurité et ancien président russe Dmitri Medvedev, qui avait alors comme collaborateur le contributeur du FEM, Alexander Gabuev, a indiqué sur Telegram que « les Allemands, sont redevenus nos ennemis jurés ».