Le 16 mars 2024 marque le triste 36e anniversaire du massacre d’Halabja, un jour sombre dans l’histoire du peuple kurde et de l’humanité. Il y a trente-six ans, le régime de Saddam Hussein perpétrait un acte inhumain, tuant des milliers de Kurdes innocents dans la ville d’Halabja, en utilisant des armes chimiques. En ce jour de commémoration, l’institut kurde lance un appel poignant pour la reconnaissance officielle de ce massacre comme un acte de génocide.
Ce massacre, qui s’inscrit dans la campagne Anfal menée par le régime baasiste irakien, a entraîné la mort de plus de 150 000 Kurdes, décimant des communautés entières et laissant derrière lui un traumatisme profond. Les attaques contre Halabja ne sont pas des événements isolés mais font partie d’une politique systématique d’extermination et d’assimilation forcée menée contre les Kurdes par différents régimes au Moyen-Orient, notamment en Syrie, en Turquie et en Iran.
Adem Uzun, éminent membre du Congrès national du Kurdistan (KNK), soulève une critique poignante de l’indifférence internationale face à ce crime contre l’humanité. L’utilisation d’armes chimiques contre une population civile, un acte qui résonne avec une horreur particulière dans l’histoire contemporaine, n’a pas suscité la réaction internationale nécessaire pour prévenir de telles atrocités à l’avenir.
La reconnaissance officielle du génocide d’Halabja serait un pas important vers la justice et la réparation pour les victimes et leurs familles.
Les Kurdes de toutes les régions, du Kurdistan du Sud au Rojava, en passant par le Kurdistan du Nord, se joignent en ce jour de commémoration pour rappeler au monde les souffrances qu’ils ont endurées et continuent de subir. Ils appellent la communauté internationale à reconnaître leur histoire et à soutenir leur quête de justice.
Par Muhammed Aksac