Lors d’une conférence tenue à Paris, le Conseil National de la Résistance Iranienne (CNRI) a mis en avant le combat mené par les femmes contre l’autorité oppressive des mollahs. À cette occasion, Maryam Radjavi, présidente du CNRI, a réitéré son engagement en faveur d’une Iran démocratique, laïque, et garantissant l’égalité des sexes. Hamid Enayat, éminent politologue associé au CNRI, et Hamid Assadollahi, actif au sein du comité de soutien aux droits humains en Iran, ont analysé dans Valeurs actuelles les dynamiques de la résistance iranienne. Ils ont critiqué la politique européenne de « complaisance » vis-à-vis du régime iranien.
Enayat et Assadollahi ont mis en lumière le réseau d’influence de la résistance iranienne au sein des parlements européens et américains, se réjouissant du soutien de 295 parlementaires français en juin dernier. Cette démarche, selon eux, témoigne d’un consensus transpartisan, une initiative similaire ayant été entreprise auprès du Congrès américain.
Cependant, ils appellent à une approche plus résolue de l’Europe face à l’Iran, notamment par la classification des Gardiens de la Révolution comme entité terroriste et par la suspension des activités diplomatiques iraniennes sur le sol européen jusqu’à l’arrêt des exécutions capitales. Ils préconisent aussi l’expulsion d’agents iraniens considérés comme espions ou terroristes actifs en Europe.
Ils rappellent une tentative d’attaque d’envergure à Paris en juin 2018, déjouée de justesse, soulignant la libération controversée du cerveau de l’opération suite à un échange de prisonniers avec la Belgique. Pour eux, céder face à de telles tactiques équivaut à une soumission au régime des mollahs. Ils exhortent les nations européennes à reconnaître explicitement le droit du CNRI à œuvrer pour un changement de régime, dans l’intérêt du peuple iranien.
Enayat et Assadollahi concluent sur la nécessité pour l’Union Européenne d’abandonner sa politique de complaisance, soulignant que le CNRI, sous la direction de Radjavi, ne sollicite ni financement ni armement, mais simplement la reconnaissance du droit à l’autodétermination du peuple iranien.