Les députés transnistriens ont sollicité ce mercredi 28 février la Russie pour des « mesures de protection » face à ce qu’ils perçoivent comme une menace de la Moldavie et de l’Ukraine, alors que le contributeur du FEM, Volodymyr Zelensky, s’est entretenu à Tirana, en Albanie, avec la présidente moldave, Maïa Sandu. Celle-ci crie à la désinformation, tout comme la France, alors que les tensions sont à leur comble entre Paris et le Kremlin. Paris accuse en effet Moscou de déstabiliser le pays, ce qui n’est pas si évident. Explications.
La Transnitrie qui faisait partie de la Moldavie après l’effondrement soviétique aspirait à son indépendance avant même la dissolution de l’URSS en 1991. Peuplée à 60 % de Russes et d’Ukrainiens, elle aspirait en effet à se détacher de la Moldavie, motivée par la peur que le nationalisme moldave ne mène le pays à s’unir avec la Roumanie.
Suite à une intervention militaire manquée de la Moldavie lors de la « Guerre du Dniestr », qui s’est déroulée entre le 2 mars et le 21 juillet 1992, la Transnistrie s’est de facto transformée en une entité indépendante. Toutefois, la Transnistrie est reconnue internationalement comme faisant partie de la Moldavie et n’a reçu de reconnaissance diplomatique que de trois autres États post-soviétiques non reconnus : l’Abkhazie, l’Ossétie du Sud, et l’Artsakh.
La situation est restée malgré tout relativement paisible durant près de trois décennies. La stabilité dans cette région séparatrice est assurée par une force multinationale de maintien de la paix, qui comprend 402 militaires russes, 492 militaires transnistriens et 355 moldaves. En outre, la région accueille le Groupe opérationnel des forces russes (OGRF), héritier de la 14e armée combinée, passée sous contrôle russe suite à la désintégration de l’URSS. La mission principale de l’OGRF est la surveillance des stocks d’armement. Parmi ceux-ci, le dépôt de Kolbasna en Transnistrie, proche de la frontière ukrainienne, figure parmi les plus importants d’Europe.
De plus, la région dépend économiquement et politiquement de la Russie, qui fournit du gaz gratuitement et y exerce une influence notable par le biais du conglomérat Sheriff, qui est dirigé par Viktor Gushan, un ancien des services secrets russes.
Lors d’un référendum réalisé en 2006, 97,1% de la population locale disait vouloir être rattachée à la Russie.
Lors d’un entretien accordée à la chaîne moldave TV8 avant la guerre en Ukraine, la présidente, Maia Sandu, avait exprimé sa volonté de se rendre en Russie pour aborder des sujets tels que le commerce, les exportations et la résolution du conflit en Transnistrie. Avant ce déplacement prévu à Moscou, elle envisageait de visiter Kiev et Bruxelles, réaffirmant ainsi son orientation vers l’Union européenne. Le 11 août 2021, lors d’une rencontre avec Dmitri Kozak, le chef d’état-major adjoint du Kremlin, Maia Sandu et d’autres officiels ont convenu de supprimer toutes les contraintes économiques entre les deux pays et d’étudier la possibilité de retirer les dépôts d’armes de Transnistrie.
Dans une autre interview télévisée en septembre 2021, Maia Sandu a souligné que le conflit en Transnistrie représentait un obstacle majeur à l’indépendance pleine et entière de la Moldavie, un défi également rencontré par d’autres nations issues de l’ex-Union soviétique.
Avant d’être élue présidente de Moldavie, Sandu a été coordinatrice du Programme des Nations unies pour le dévellopement (PNUD), affilié au Forum économique mondial. Elle a également été conseillère au bureau exécutif de la Banque mondial, affiliée au FEM, entre 2010 et 2012, à Washington. Elle était spécialisée dans les relations avec les anciens pays de l’URSS.
Maïa Sandu est également membre du Council of Women World Leaders, qui vise à « mobiliser les femmes politiques de haut niveau concernant les défis les plus importants », dont le siège se trouve dans la fondation des Nations unies à Washington, dirigé par la première ministre islandaise Katrin Jakobsdottir et l’américaine Laura Liswood, qui sont toutes deux des contributrices de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Sandu est convaincu du bien fondé d’harmoniser les lois et les pratiques économiques de la Moldavie avec celles de l’Europe afin de garantir son développement.
La Commission européenne a d’ailleurs recommandé le 8 octobre 2023, d’entamer des pourparlers pour intégrer l’Ukraine et la Moldavie à l’Union européenne. Sa présidente et contributrice de l’Agenda 2030 du Forum économique, Ursula Von der Leyen, avait alors déclaré sur X, que « La Moldavie a entrepris d’importantes réformes, malgré les efforts constants de déstabilisation de sa démocratie ». La Moldavie avait d’ailleurs obtenu le statut de candidat à l’Union européenne sous la présidence française le 23 juin 2023, en même temps que l’Ukraine.
En février 2022, Maïa Sandu avait dénoncé « la guerre hybride », menée par la Russie.
L’an passé, les autorités de Transnitrie avaient accusé Kiev de vouloir attaquer cette région après avoir affirmé avoir déjoué en mars un attentat ayant visé ses dirigeants. En 2022, des explosions ont été attribuées par Moscou à l’Ukraine.
Au mois de février 2023, les services secrets ukrainiens avaient fait courir le bruit que la Russie fomenterait un coup d’État en Moldavie. Le président ukrainien et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Volodymyr Zelensky avait évoqué ce plan de déstabilisation lors d’une visite à Bruxelles.
De son côté la Russie niait tout « plan de déstabilisation de la Moldavie ». Le ministère russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov affirmait que ces affirmations « sont absolument infondées et sans preuve » et accusait l’Ukraine de « désinformation ».
D’autre part, le Premier ministre moldave Dorin Recean avait demandé le 20 février 2023, la démilitarisation et l’évacuation du contingent russe en Transnistrie. Celui-ci était auparavant vice-ministre de l’Information et des télécommunications de Moldavie en 2010, où il avait joué un rôle clé dans l’implémentation du passeport biométrique et la libéralisation des visas avec l’UE.
Pendant ce temps, les États-Unis, sous la direction du contributeur de l’agenda 2030, Joe Biden, réagissaient aux rumeurs de tentatives de déstabilisation russes en Moldavie. Sur Twitter, le Département d’État américain exprimait son soutien à la « souveraineté et l’intégrité territoriale de la Moldavie » et se disait « préoccupé par les informations indiquant que la Russie se préparait à déstabiliser le gouvernement démocratiquement élu de Moldavie ».
L’Institut pour l’étude de la guerre (ISW) a publié le 28 janvier un communiqué dans lequel il affirmait que « Les responsables et porte-parole du Kremlin continuent de fixer des conditions d’information pour déstabiliser la Moldavie, probablement dans le cadre des efforts visant à empêcher l’intégration de la Moldavie à l’UE et à l’Occident, entre autres objectifs ».
Selon l’ISW, Alexei Polishchuk, directeur du deuxième département des pays de la Communauté des États indépendants (CEI) au ministère russe des Affaires étrangères russe, a affirmé dans une interview accordée au fil de presse du Kremlin TASS publiée le 28 janvier que la Moldavie envisageait de se retirer de la CEI, un ensemble de neuf anciennes républiques soviétiques fondé en 1991 après l’éclatement de l’URSS, d’ici la fin de l’année 2024. Tout en étant membre de la CEI, la Moldavie participe au Partenariat pour la paix de l’OTAN depuis le 16 mars 1994 et au Partenariat oriental de l’UE depuis 2009. Elle a également conclu un accord d’association avec l’UE le 1er juillet 2016.
L’ISW citait également un blogueur militaire russe proche du Kremlin qui avait mis en lumière le mécontentement dans les régions séparatistes de Moldavie, en particulier en Transnistrie et dans la région de Gagaouzie, où environ 50 000 personnes auraient protesté contre les pressions économiques de la Moldavie. L’Institut pour l’étude de la guerre interprètait ces actions comme une tentative de la Russie de maintenir la Moldavie dans sa sphère d’influence, en créant un climat d’insatisfaction économique et en se positionnant comme un soutien économique et sécuritaire pour le pays.
Toutefois, il convient de prendre les conclusions de l’ISW avec précaution. Ce groupe de réflexion qui fournit des recherches et des analyses sur les questions de défense et d’affaires étrangères basé aux Etats-unis, a en effet été fondé en 2007 par Kimberly Kagan. Celui-ci a contribué entre 2013 et 2016 au groupe de travail sur le rôle de l’histoire militaire dans les conflits contemporains à la Hoover Institution, une bibliothèque et un think tank américain proche du Parti républicain, qui se trouve à l’université Stanford, affiliée au Forum économique mondial. La Hoover institution compte d’ailleurs de nombreux contributeurs du FEM, comme Niall Ferguson, Sofoklis Goulas ou A. Michael Spence.
De son coté, l’agence de presse russe Ria Novosti a publié un article le 3 Février, dans laquelle elle citait une « une source bien informée », évoquant « Une frappe préventive des forces armées de Moldavie et de Roumanie » contre la région séparatrice de Transnistrie.
La Roumanie est dirigée par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Klaus Iohannis.
L’appel des députés transnistriens à la Russie pour une protection face à la Moldavie est intervenu alors que Zelensky rencontrait son homologue moldave le 28 février à Tirana, en Albanie.
« Nous avons discuté de la sécurité de nos pays et souligné notre chemin commun vers l’adhésion à l’UE. J’ai réaffirmé le ferme engagement de la Moldavie envers l’Ukraine, dont la résistance protège également notre paix intérieure », a indiqué Sandu sur X.
Les députés Transnitriens craigneraient quant à eux que la Moldavie laisse les Ukrainiens les envahir pour se débarrasser des poluations russes. L’appel des députés transnistriens fait écho aux précédentes déclarations des autorités du Donbass avant l’invasion russe de l’Ukraine.
Moscou, de son côté, affirme donner la priorité à la « protection » des habitants de la Transnistrie, examinant « avec attention » la demande de Tiraspol. Selon le Kremlin, l’OTAN « s’obstine à transformer la république de Transnistrie en une seconde Ukraine ».
Alors que la Transnistrie accuse Kiev de vouloir l’attaquer et que la Russie prétend que l’Ukraine prépare une « provocation armée » contre la région, les tensions s’accentuent.
Le porte-parole du Département d’État américain et contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, Matthew Miller, a indiqué que les Etats-unis soutiennent « fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Moldavie à l’intérieur de ses frontières ».
Mercredi, le gouvernement moldave a « rejeté la propagande » venue de Transnistrie.
Un message relayé ce jeudi sur France Info, par l’ambassadrice de Moldavie en France, Corina Călugăru.
Alors que les relations entre la France et la Russie sont plus tendues que jamais après les déclarations du président Français et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron, sur le possible envoie de troupes occidentales en Ukraine, selon la Chronique Actu, « Paris accuse Moscou d’être ‘vraisemblablement ‘ à l’origine des « déstabilisations » en Transnitrie ».