Depuis l’Égypte, Emmanuel Macron a réagi à la crise politique provoquée par la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu. Le chef de l’État appelle au « calme » et à la « stabilité », tout en rejetant sur les oppositions la responsabilité du désordre qui agite Paris.
En visite en Égypte pour participer à un sommet international consacré à la paix à Gaza, Emmanuel Macron a tenu à défendre, lundi 13 octobre 2025, sa stratégie politique face à la tourmente qui secoue le pouvoir exécutif depuis la censure du gouvernement Bayrou. S’exprimant devant la presse, le président de la République a appelé à « œuvrer à la stabilité », tout en fustigeant ceux qui, selon lui, ont alimenté la crise institutionnelle.
« Le devoir de tous, c’est d’œuvrer à la stabilité », a insisté le chef de l’État, réaffirmant que sa priorité restait « l’apaisement, la stabilité et le service des Français ». Dans une allusion directe aux groupes parlementaires qui ont contribué à la chute de François Bayrou, Emmanuel Macron a dénoncé « ceux qui ont nourri la division et les spéculations », les accusant d’être « les seuls responsables du désordre ».
À Paris, la tension est palpable. Entre motions de censure déposées par les oppositions, divisions au sein de la majorité et rumeurs persistantes de dissolution, le climat politique reste explosif. Le vote prévu mardi sur la politique générale du gouvernement Lecornu II pourrait sceller son avenir : en cas d’échec, un scénario de dissolution express de l’Assemblée nationale n’est plus exclu à l’Élysée.
Ce nouvel épisode de crise, survenu après la censure historique du gouvernement Bayrou, met à nouveau en lumière la fragilité du pouvoir exécutif face à un Parlement fragmenté. En accusant les partis d’opposition de semer le désordre, Emmanuel Macron cherche à reprendre la main sur un récit politique de plus en plus incontrôlable. Reste à savoir si l’appel à la stabilité du président trouvera un écho dans une classe politique divisée et une opinion publique lassée des crises à répétition.
