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Le monde vu par la CIA en 2025 : Comment le service secret américain avait (presque) tout prédit

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Dans un article publié ce jour, L’Express porte un regard rétrospectif sur ses analyses des rapports de la CIA sur les décennies passées qui révèlent une vision juste du monde de 2025. Pandémies, montée du terrorisme, tensions géopolitiques et la montée en puissance de nouveaux acteurs mondiaux : ces défis, aujourd’hui bien réels, avaient été identifiés bien avant qu’ils ne prennent forme.

L’une des prédictions les plus frappantes de la CIA, et qui a pris vie en 2020 avec l’émergence du Covid-19, est celle d’une pandémie causée par une maladie respiratoire virulente. L’Express relève que dès 2009, l’agence avait averti d’une possible épidémie d’un virus comme le SRAS ou la grippe aviaire (H5N1). Cette prédiction allait au-delà de la simple anticipation d’une pandémie : elle décrivait avec précision l’origine géographique du virus, sa propagation et la lente identification de la maladie. La CIA prévoyait même qu’un tel virus émergeait d’une « zone à forte densité de population », comme la Chine, ce qui s’est avéré exact.

L’émergence d’un monde multipolaire

Un autre aspect majeur du futur imaginé par la CIA est la fin d’un monde dominé par l’Occident, une vision qui s’est matérialisée avec l’essor de puissances comme la Chine et l’Inde. Dès 2009, l’agence prédisait un système international « multipolaire », où les États-Unis et l’Europe perdraient de leur influence face à des États émergents. Le rapport soulignait que les organisations internationales, telles que les Nations Unies, risquaient de devenir obsolètes si elles ne s’adaptaient pas à ces nouvelles réalités géopolitiques.

Le retour du terrorisme décentralisé

L’un des grands défis que la CIA avait anticipés était la montée d’un terrorisme « décentralisé ». En 2009, les experts prévoyaient un monde où le terrorisme islamiste ne serait plus uniquement le fait de grandes organisations centralisées comme Al-Qaïda, mais plutôt de cellules et d’individus opérant de manière indépendante. Cette vision s’est avérée d’une grande pertinence avec la montée de l’État islamique (EI) et de groupes terroristes dispersés qui ont utilisé internet pour s’organiser et recruter.

Le rapport de la CIA mettait également en garde contre l’utilisation croissante de la technologie et des réseaux sociaux pour diffuser la propagande et organiser des attaques.

Les erreurs de prospective : une science inexacte

Cependant, la prospective n’est pas une science exacte. Certains des scénarios proposés par la CIA se sont avérés moins probables, voire inexacts. Par exemple, l’idée d’une disparition rapide de la partition entre la Corée du Nord et la Corée du Sud n’a pas vu le jour, et l’influence croissante des ONG sur la scène internationale, bien que fondée sur des préoccupations environnementales, reste encore marginale par rapport aux descriptions de l’agence américaine.

La CIA avait imaginé un monde où des organisations non gouvernementales (ONG) auraient un pouvoir de décision équivalent à celui des États-nations, notamment en raison des crises climatiques, une vision qui n’est pas sans rappeler le concept de capitalisme des parties prenantes, prôné par le Forum économique mondial et son fondateur Klaus Schwab, qui ont inspiré les Objectifs de Développement Durable 2030 des Nations Unies.

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