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Iran : la « troisième voie » défendue par Hamid Enayat et la Résistance iranienne face à la guerre

Depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et l’Iran, la Résistance iranienne réaffirme que le régime de Téhéran est à bout de souffle. Selon Hamid Enayat, politologue spécialiste de l’Iran proche du CNRI, la dictature des mollahs attise le conflit pour éviter un soulèvement populaire décisif. Pour lui, seule une « troisième voie » permettrait de sortir de l’impasse actuelle : celle du renversement du régime par son propre peuple.

Dans un édito publié dans Midi Libre, le politologue rappelle que face à une communauté internationale partagée entre guerre et détente diplomatique, Maryam Radjavi, présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé depuis le Parlement européen à Strasbourg à soutenir un changement de régime par les Iraniens eux-mêmes. Elle a dénoncé la politique de complaisance occidentale qui, selon elle, a mené à l’escalade actuelle.

Cette même Résistance avait déjà révélé, en 2002, l’existence du programme nucléaire clandestin du régime. Malgré cela, ce dernier a pu poursuivre son enrichissement, atteignant 60 % d’uranium, tout en bénéficiant de milliards de dollars d’avoirs débloqués après l’accord de 2015.

Une jeunesse en révolte, une résistance structurée

Les unités de résistance, actives dans tout le pays, regroupent une jeunesse génération Z radicalement opposée au pouvoir. « Non au gouvernement imposé, non à la religion imposée, non au hijab imposé », sont leur slogan. Plus de 3 000 actions de contestation auraient été menées en un an selon le CNRI.

L’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI), pilier du CNRI, milite depuis plus de 60 ans pour une république démocratique rappelle Enayat. Son plan de transition prévoit un gouvernement provisoire de six mois, suivi d’élections d’une Assemblée constituante. Ce projet est mené par un parlement en exil à la « parité exemplaire ».

Clôture d’un siècle de tyrannie

En rejetant aussi bien la dictature monarchique que théocratique, la Résistance iranienne veut refermer la plaie d’un siècle de despotisme. Le combat qui s’engage ne se joue pas seulement dans les arènes géopolitiques, mais au cœur même du peuple iranien, comme le rappelle Enayat.

Source : Tribune d’Hamid Enayat publiée dans Midi Libre

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