You are currently viewing Iran : Intensification des exécutions sous le nouveau président Massoud Pezeshkian
Massoud Pezeshkian. Photo : @Khamenei.ir

Iran : Intensification des exécutions sous le nouveau président Massoud Pezeshkian

Depuis la prise de pouvoir du président iranien Massoud Pezeshkian en juillet 2024, l’Iran connaît une vague d’exécutions sans précédent, marquant une répression implacable contre les dissidents et les voix critiques du régime. Entre le 22 septembre et le 21 octobre, plus de 150 exécutions ont été enregistrées, un chiffre qui n’avait pas été atteint pour cette période en dix ans. Selon les données, ce sont désormais 386 exécutions qui ont eu lieu depuis l’entrée en fonction de Pezeshkian.

Une Répression Ciblant les Sympathisants de la Résistance

Le Ministère du renseignement iranien a intensifié les arrestations de sympathisants et de proches des Moudjahidines du peuple, une organisation fermement opposée au régime. Cette vague d’arrestations, visant à dissuader tout mouvement de rébellion, a conduit à l’incarcération de 3600 personnes selon une liste soumise à l’ONU par les Moudjahidines. Le régime de Téhéran avait déjà exécuté près de 30 000 membres de cette organisation lors d’un massacre en 1988.

Maintien en Détention des Prisonnières Politiques

Le régime utilise également des accusations fallacieuses pour prolonger la détention de figures de la résistance, telles que Maryam Akbari Monfared et Narges Mohammadi, lauréate du Prix Nobel. Maryam Akbari Monfared, l’une des détenues politiques les plus anciennement emprisonnées, est poursuivie pour avoir dénoncé l’exécution de ses frères et sœurs. Cette manœuvre vise à museler toute tentative de protestation à l’intérieur des prisons iraniennes.

Des Exécutions et Punitions Inhumaines

Le 29 octobre, les autorités ont amputé les doigts de la main droite de deux frères, Shahab et Mehrdad Teimouri, avec une guillotine conçue pour cette pratique barbare, au sein de la prison d’Urmia. Cette forme de punition cruelle, dénoncée par Amnesty International en 2018, refait surface, soulignant la volonté du régime de dissuader les citoyens par la terreur.

Appel à la Ferme Opposition de la Communauté Internationale

Face à cette vague de répression et de brutalité, l’Europe et la communauté internationale sont appelées à durcir leur position envers l’Iran. L’exemple de l’Allemagne, qui a fermé ses consulats iraniens après l’exécution d’un citoyen d’origine iranienne, incite à une réponse ferme. Pour freiner ces exactions, l’Union européenne pourrait conditionner ses relations avec Téhéran au respect des droits humains, faute de quoi le régime poursuivra ses atteintes aux libertés et ses déstabilisations dans la région.

Hamid Enayat est un politologue spécialiste de l’Iran, proche du CNRI (Conseil national de la Résistance Iranienne).

Laisser un commentaire