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Moyen-Orient : le Hamas accepte sous conditions le plan de paix de Trump, qui appelle Israël à suspendre ses frappes sur Gaza

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Sous la pression d’un ultimatum fixé par Donald Trump, le Hamas a annoncé vendredi 3 octobre accepter « l’esprit » du plan de paix proposé par la Maison-Blanche. Si l’accord reste flou sur plusieurs points cruciaux, le président américain salue un « grand jour » et enjoint Israël à interrompre ses bombardements sur Gaza afin de faciliter la libération des otages.

Un frémissement diplomatique secoue le Moyen-Orient. Vendredi 3 octobre, le Hamas a déclaré accepter le plan de paix américain initié par le président Donald Trump, quelques heures avant l’expiration de l’ultimatum fixé à dimanche. La Maison-Blanche a immédiatement salué une « étape historique », tandis que le chef de l’État américain appelait Israël à cesser ses bombardements sur Gaza pour permettre la mise en œuvre du plan.

Un accord « sous conditions »

Dans son communiqué, le Hamas a affirmé être prêt à libérer les 48 otages encore retenus à Gaza — dont seuls 20 seraient toujours en vie selon plusieurs sources —, mais à des conditions précises : le retrait progressif des forces israéliennes, l’ouverture d’un dialogue sur la gouvernance future de la bande de Gaza, et la création d’un organisme palestinien de transition composé de « technocrates indépendants », soutenu par les pays arabes et musulmans.

Ce dernier point, selon le Washington Post, serait « le plus difficile à accepter pour Israël », car il impliquerait une mise à l’écart de l’armée israélienne et une redéfinition du rôle du Hamas dans le futur État palestinien. La déclaration, jugée « ambiguë » par le New York Times, ne précise ni les modalités exactes de la libération des otages, ni la position du Hamas vis-à-vis du désarmement ou de l’amnistie proposés par les États-Unis.

Le plan Trump : une feuille de route en vingt points

Présenté comme un plan « pour une paix durable », le document américain comporte vingt points clés. D’après Al-Jazeera, il prévoit un cessez-le-feu immédiat, un échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, la création d’un Conseil de la paix dirigé par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, ainsi que le désarmement du Hamas et la reconstruction intégrale de Gaza sous supervision internationale.

Malgré ces ambitions, le texte suscite de nombreuses interrogations. Si Donald Trump a célébré sur Truth Social un « grand jour pour la paix », plusieurs observateurs soulignent la fragilité politique du moment : Israël n’a pas encore réagi officiellement et les factions palestiniennes restent divisées sur l’avenir institutionnel du territoire.

Israël entre prudence et scepticisme

À Jérusalem, le gouvernement israélien n’a pas répondu à l’appel de Trump à « arrêter immédiatement de bombarder Gaza ». Dans un communiqué, Benyamin Nétanyahou s’est contenté d’affirmer que son pays « se préparait à mettre en œuvre la première étape du plan de libération des otages », tout en maintenant « une pleine coopération avec Washington ».

Selon le quotidien israélien Ha’Aretz, les autorités hébraïques redoutent que cette annonce du Hamas ne vise qu’à gagner du temps ou à torpiller l’accord. En attendant, les opérations militaires se poursuivent : Tsahal continue ses frappes aériennes sur Gaza, malgré les pressions croissantes de la communauté internationale.

Un espoir fragile

Dans une interview accordée à la chaîne qatarie Al-Jazeera, Mousa Abu Marzouk, haut responsable du Hamas, a confirmé que le mouvement « saluait l’esprit du document américain » et était « prêt à discuter des détails par l’intermédiaire de médiateurs ». Pour les observateurs régionaux, cette posture marque un tournant diplomatique prudent, mais loin d’être définitif.

« Le Hamas cherche à se repositionner sans se désarmer », analyse le politologue Ali Hashem. « L’initiative américaine ouvre une brèche, mais rien ne garantit que la méfiance entre les deux camps puisse se dissiper rapidement. »

Pour Donald Trump, en revanche, « la balle est désormais dans le camp des acteurs régionaux ». Son objectif affiché : obtenir avant la fin de l’année un cessez-le-feu durable à Gaza — un pari aussi ambitieux que fragile dans une région toujours au bord de l’embrasement.

Sources :
Washington Post, New York Times, Al-Jazeera, Ha’Aretz, CNN 

 

 

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