Le “Marinette”, dernier bateau de la flottille humanitaire Global Sumud, a été arraisonné vendredi 3 octobre par la marine israélienne au large de Gaza. Après deux jours d’interceptions massives, l’ensemble des quarante navires participant à l’opération ont été empêchés d’atteindre les côtes palestiniennes. Une nouvelle flottille, partie d’Italie, se prépare déjà à reprendre la mer.
La tension reste vive au large de Gaza. Vendredi 3 octobre, le Marinette, dernier navire de la Global Sumud Flotilla, a été intercepté à 42,5 milles nautiques (près de 79 kilomètres) des côtes palestiniennes par la marine israélienne, rapporte The Times of Israel. Ce bateau, qui accusait un retard sur le reste de la flottille en raison de problèmes mécaniques, met ainsi un terme à une opération maritime d’envergure, lancée pour dénoncer le blocus imposé à la bande de Gaza.
Depuis mercredi, une quarantaine de navires avaient déjà été stoppés par les forces israéliennes. L’opération Global Sumud, partie de plusieurs ports européens, réunissait environ 460 passagers : des militants internationaux, des journalistes, ainsi que des personnalités politiques et médiatiques comme la députée européenne Rima Hassan (La France insoumise) ou la militante écologiste suédoise Greta Thunberg.
Selon les organisateurs, les passagers ont été placés en détention en Israël, en vue d’une expulsion rapide. Les autorités israéliennes justifient ces arraisonnements par la nécessité de “ protéger la sécurité nationale ” et d’empêcher toute “ ingérence étrangère dans un territoire sous blocus militaire ”.
Une vague d’indignation internationale
L’interception de la flottille a déclenché une vague de protestations à travers le monde. Des manifestations ont eu lieu en France, en Irlande, en Suisse et en Italie, où une grève générale a été organisée vendredi en solidarité avec Gaza. Au Mexique, des affrontements violents entre manifestants et forces de l’ordre ont fait des dizaines de blessés.
Plusieurs capitales européennes et latino-américaines ont dénoncé ce qu’elles considèrent comme une “ interception illégale en eaux internationales ”. La Turquie, particulièrement virulente, a accusé Israël de commettre “ un acte de terrorisme d’État ”.
Une nouvelle flottille déjà en route
Malgré ces arrestations, la mobilisation maritime ne faiblit pas. Selon The Times of Israel, une nouvelle flottille a appareillé depuis l’Italie, sous l’égide de la Freedom Flotilla Coalition. Composée de neuf navires, elle se trouve actuellement au large de la Crète et prévoit de rejoindre les côtes de Gaza dans les jours à venir.
La mer Méditerranée demeure le théâtre d’un affrontement symbolique entre solidarité internationale et contrôle militaire, reflet d’un conflit toujours sans issue politique, même si la flottille est également fortement décriée, accusée d’être un coup de com’.
Sources :
The Times of Israel, Courrier International, El País América, Reuters.