L’île de Santorin, joyau touristique de la mer Égée, fait face à une activité sismique intense qui pousse des milliers d’habitants à fuir. Depuis dimanche, plus de 200 secousses telluriques ont été enregistrées, provoquant une vague d’inquiétude parmi les résidents et les autorités locales. Un séisme de magnitude 4,9 a été ressenti ce mardi à 4h45 (heure locale), suivi d’une autre secousse de 4,7 peu après 6 heures du matin.
Face à cette situation inédite, près de 6 000 personnes ont déjà quitté l’île en l’espace de 48 heures. Les compagnies maritimes et aériennes ont renforcé leur capacité pour répondre à l’afflux de départs. Aegean Airlines a ajouté plusieurs vols exceptionnels vers Athènes, tandis que des ferrys ont assuré des liaisons vers Le Pirée, le grand port proche de la capitale grecque.
Une situation sous haute surveillance
Les autorités locales et les scientifiques surveillent de près l’évolution de cette activité sismique inhabituelle. Efthymios Lekkas, président de l’Organisation pour la planification et la protection antisismique, a rassuré la population en affirmant que le scénario d’un tremblement de terre de magnitude 6 ou plus restait peu probable. Le premier ministre et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Kyriakos Mitsotakis, a appelé les 15 5000 résidents à ne « pas céder à la panique ». Néanmoins, les habitants de Santorin, d’Amorgos et des îles voisines sont appelés à la vigilance.
Des mesures de précaution mises en place
Pour limiter les risques, les autorités ont décidé la fermeture des établissements scolaires jusqu’à vendredi. Les résidents sont également incités à se tenir éloignés des ports et à vérifier la stabilité de leurs habitations. Le ministre de la Protection civile, Vassilis Kikilias, a précisé que toutes les mesures adoptées étaient préventives et qu’aucune activité volcanique n’était détectée.
Un passé sismique marquant
Cette crise rappelle à beaucoup le séisme de 1956, d’une magnitude de 7,5, qui avait fait une cinquantaine de morts et déclenché un tsunami. Santorin, construite sur une caldeira volcanique formée il y a près de 3 600 ans, reste une région à risque.
Un impact sur le tourisme ?
L’île, qui a accueilli 3,4 millions de touristes en 2023, connaît actuellement une baisse de fréquentation en raison de la saison hivernale. Cependant, si l’activité sismique persiste, les professionnels du tourisme redoutent un impact sur la prochaine haute saison.
La situation reste évolutive et les experts poursuivent leur surveillance pour mieux comprendre l’origine de ces secousses et anticiper tout éventuel danger.
Sources : Le Monde, Huff Post, BFMTV