You are currently viewing Europe : Elon Musk cible de Nathalie Loiseau et de sa commission
Nathalie Loiseau. Photo : @UE/Wikipedia

Europe : Elon Musk cible de Nathalie Loiseau et de sa commission

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:EUROPE
  • Commentaires de la publication :0 commentaire

Le Parlement européen inaugure ce lundi une commission spéciale sur le bouclier européen de la démocratie (EUDS), pour lutter contre les ingérences étrangères et les manipulations de l’information qui menacent les processus démocratiques. Il aura pour mission, d’analyser les interférences dans les débats politiques et de proposer de nouveaux outils de défense. À sa tête, on dirait retrouvée l’eurodéputée française Nathalie Loiseau (Renew, centriste), Nathalie Loiseau, qui est par ailleurs une contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. Elle a d’ores et déjà annoncé son intention d’enquêter sur les interventions du conseiller de Donald Trump dans les élections allemandes.

Cette commission de 33 membres, qui sera désignée sous l’acronyme EUDS (European Democracy Shield) a une durée de vie d’un an, renouvelable. Elle devrait prendre la succession de la Commission sur l’ingérence étrangère (commission spéciale INGE) créée en 2020, qui a été prolongée plusieurs fois sous la présidence du socialiste Raphaël Glucksmann, gendre du contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ghassan Salamé. Loiseau est pressentie pour être élue présidente de ce commission, lors de sa séance constitutive qui devrait avoir lieu en fin d’après-midi.

L’EUDS vise à dresser un état des lieux des attaques contre la démocratie en Europe et à identifier les responsables, qu’ils soient étatiques ou non étatiques. Les institutions européennes s’inquiète de l’évolution des techniques d’ingérence, notamment par l’usage des messageries cryptées et de l’intelligence artificielle. L’UE prend pour exemple les interférences supposées d’Elon Musk dans la campagne des législatives allemandes, la diffusion de faux enregistrements audio en Slovaquie ou encore les tentatives de manipulation de l’électorat en Moldavie lors du référendum sur l’UE en 2024.

Nathalie Loiseau veut s’assurer que l’exécutif européen dispose des ressources humaines et des compétences adéquates à la bonne réalisation des extensions d’enquêtes visant la plateforme X. Dans les colonnes des Echos, l’europédutée membre du parti Horizon d’Edouard Philippe, Young Leader de la Fondation France-Amérique fondée par les présidents Ford et VGE membres du groupes Bilderberg, a critiqué la Commission européenne de la contributrice du FEM, Ursula von der Leyen, qu’elle accuse de manquer de fermeté dans l’application du Digital Services Act (DSA), texte encadrant la diffusion de contenus en ligne. Elle avait déjà taclé Musk et Von Der Leyen sur le plateau de Sud Radio.

Elle alerte également sur le rôle croissant de certaines plateformes numériques, comme X, qui semblent, selon elle, se détourner de la modération des contenus et encouragent une idéologie libertarienne qui pourrait glisser vers l’autoritarisme. Pour rappel, depuis qu’il a repris la tête du réseau social, Elon Musk a souhaité en faire le royaume de la liberté d’expression, alors que les autres plateformes ont passé des accords dans le cadre des campagnes #Verified et #Nonàlahaine des Nations unies du contributeur du FEM, António Guterres, qui sous prétexte de lutter contre l’infodémie et les messages haineux imposent leur modération.

Au-delà des plateformes en ligne, la transparence des ONG sera aussi scrutée. Nathalie Loiseau regrette que la législature précédente n’ait pas pu aboutir à des règles strictes en la matière, notamment après le scandale du Qatargate, qui a révélé des cas d’ingérence étrangère au sein même des institutions européennes. Par ailleurs, l’eurodéputée plaide pour un renforcement de l’éducation aux médias et aux réseaux sociaux, s’inspirant des initiatives de Taïwan, pays présenté comme un exemple en matière de bonnes pratiques pour lutter contre la désinformation.

Cette nouvelle commission spéciale EUDS, qui pourrait être prolongée au-delà de son année initiale, publiera un rapport final en 2026. Un rapport intérimaire est prévu avant l’été 2025 afin d’éclairer les travaux de la Commission européenne, qui doit annoncer de nouvelles mesures sur la protection de la démocratie à la rentrée. L’Europe veut ainsi s’armer face à des attaques informationnelles de plus en plus sophistiquées, à l’heure où l’intelligence artificielle et les nouveaux outils de communication transforment profondément le paysage du débat démocratique.

Sources : Les Échos et La lettre.

Laisser un commentaire