Dans la nuit du 21 au 22 juin, les chaînes de France Télévisions ont subi une interruption de diffusion liée à un acte de malveillance ciblant un circuit de climatisation. Le groupe audiovisuel public a déposé plainte pour faire la lumière sur cet incident aux conséquences techniques importantes.
Une panne inédite a frappé France Télévisions dans la nuit de vendredi à samedi. Le groupe a annoncé, ce lundi 23 juin, avoir porté plainte à la suite d’un « acte de malveillance » ayant provoqué une défaillance de son circuit de climatisation. L’incident a perturbé la diffusion de plusieurs chaînes, notamment France 2, France 3, France 4, France 5 et Franceinfo.
Selon le communiqué officiel, « un acte de malveillance commis à l’extérieur de la maison France Télévisions a provoqué la panne d’un circuit de climatisation », affectant directement les serveurs de diffusion. Une enquête a été demandée afin d’éclaircir les circonstances et les motivations de cette action.
Une panne ciblant le cœur des serveurs
L’impact a été immédiat : les antennes du groupe ont cessé d’émettre aux alentours de minuit dans la nuit du 21 juin. Si la plupart des chaînes ont pu redémarrer rapidement, Franceinfo a connu un arrêt prolongé, avec une interruption du direct jusqu’à environ 10 heures du matin le samedi. En cause, selon France Télévisions, une « panne de la régie du plateau », qui n’a retrouvé son fonctionnement normal que le lendemain.
Un incident rare dans l’audiovisuel public
Ce type d’incident reste extrêmement rare dans le secteur audiovisuel, où la sécurisation des infrastructures techniques est généralement très rigoureuse. Le fait que la panne ait été causée par un acte intentionnel — et non une simple défaillance technique — soulève de nombreuses interrogations, tant sur la sécurité du site que sur les intentions de l’auteur ou des auteurs de l’acte.
Des suites judiciaires attendues
La plainte déposée vise à obtenir des investigations poussées, à la fois sur le plan judiciaire et en matière de cybersécurité. L’enquête devra déterminer si des défaillances dans le système de sécurité ont été exploitées, ou si le sabotage a été facilité par une faille interne ou externe.
Cet épisode pourrait inciter d’autres grands médias à renforcer leurs dispositifs de protection des infrastructures techniques.
Source : Le Monde.