Confronté au retour du thème de la vie chère dans le débat politique américain, le président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump enchaîne les annonces spectaculaires, des dividendes de 2 000 dollars aux prêts immobiliers sur 50 ans, en passant par la suppression de nouveaux droits de douane. Des mesures parfois jugées irréalistes, qui embarrassent même une partie du camp républicain.
« C’est l’économie, abruti ! » La célèbre formule du stratège démocrate James Carville, qui avait expliqué la victoire de Bill Clinton en 1992, semble hanter l’actuelle présidence américaine. Alors que les démocrates ont engrangé plusieurs succès électoraux et recentré le débat sur la vie chère, Donald Trump tente de reprendre la main en multipliant les propositions choc, souvent dévoilées sur les réseaux sociaux, parfois jugées farfelues jusque dans son propre camp.
Le président, régulièrement pressé de répondre à la flambée du coût de la vie, assure ne pas vouloir « entendre parler » du sujet, accusant Joe Biden d’être responsable de l’inflation. Mais face à la pression de son électorat et à l’importance stratégique du pouvoir d’achat dans la perspective des élections de mi-mandat de 2026, la Maison Blanche met en avant une série de mesures destinées à alléger le quotidien des ménages.
L’idée la plus commentée de la semaine consiste à verser 2 000 dollars à chaque Américain, financés — selon le président — par les droits de douane imposés par son administration. Une annonce qui rappelle les chèques de relance distribués pendant la pandémie et qui fait bondir économistes et juristes : les recettes douanières ont certes augmenté, mais de 179 milliards de dollars seulement entre janvier et septembre, loin des « milliers de milliards » évoqués par Donald Trump. La Cour suprême examine d’ailleurs actuellement la légalité de ces taxes instaurées unilatéralement, alors que la Constitution réserve cette prérogative au Congrès.
Autre proposition, tout aussi controversée : la possibilité de contracter des prêts immobiliers sur 50 ans, au lieu de 30 actuellement. Selon Donald Trump, une telle mesure permettrait de réduire les mensualités et de faciliter l’accès à la propriété. Mais dans la base conservatrice elle-même, les critiques fusent : un crédit aussi long alourdirait considérablement le coût total d’un logement, multipliant les intérêts versés aux banques. Des médias américains rapportent que certains conseillers de la Maison Blanche seraient eux aussi vent debout contre cette idée.
Enfin, dans un geste inattendu, le président a annulé une partie des droits de douane qu’il avait lui-même mis en place en avril, visant notamment des produits agricoles non cultivés aux États-Unis : café, thé, avocats, tomates, mangues, bananes, épices ou pignons de pin. Une manière pour la Maison Blanche d’afficher une action concrète sur les prix à la consommation, tout en cherchant à apaiser la tension liée à l’alimentation et aux produits importés.
Cette décision intervient alors que Washington a parallèlement annoncé des accords commerciaux avec l’Argentine, le Guatemala, l’Équateur et le Salvador, destinés à ouvrir de nouveaux marchés agricoles et à abaisser certains tarifs douaniers.
Sources :
AFP / Article fourni par l’utilisateur.