Les nouvelles déclarations financières rendues publiques par le Bureau américain de l’éthique gouvernementale soulèvent une nouvelle controverse autour du président américain et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump. Entre le 28 août et le 2 octobre 2025, le président américain a acheté pour au moins 82 millions de dollars d’obligations, parfois émises par des entreprises directement avantagées par ses décisions politiques. L’ensemble de ses achats pourrait même atteindre 337 millions de dollars, selon les fourchettes renseignées dans les documents officiels.
Ces investissements, réalisés en pleine effervescence de son second mandat, interrogent sur un mélange des genres entre décisions publiques et intérêts privés. Ils concernent des sociétés technologiques, des géants du numérique, des fabricants de puces électroniques, mais aussi des institutions financières directement touchées par la déréglementation voulue par l’administration Trump.
Un portefeuille dopé par ses propres choix politiques
Une large partie des investissements déclarés porte sur des obligations municipales et d’institutions publiques. Mais les achats les plus commentés concernent le secteur privé, notamment des entreprises qui devraient bénéficier des orientations politiques du président et qui sont toutes proches du Forum économique mondial.
Parmi les sociétés concernées figurent en effet, Qualcomm, Meta, CVS Health, Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan, UnitedHealth Group, Netflix, Comcast, Boeing,ou encore CVS Health, qui sont toutes référencées dans le Who’s who du WEF.
On peut également citer les cas de Broadcom et Home Depot qui s’ils ne figurent pas dans la liste des entreprises affiliées au FEM sont détenus par The Vanguard Group et BlackRock font de pensions américains interconnectés dont le second est membre du forum.
Trump a également acquis des obligations Intel, une autre entreprise membre du WEF, quelques jours après avoir annoncé que l’État fédéral prendrait une participation de 10 pour cent dans l’entreprise pour renforcer la production de semi-conducteurs aux États-Unis. Ce timing particulièrement favorable à ses investissements nourrit les critiques sur de possibles conflits d’intérêts.
Autre cas notable, l’achat d’obligations JPMorgan, autres entités liée au FEM, alors même que Trump a demandé au ministère de la Justice d’enquêter sur les liens passés de la banque avec Jeffrey Epstein. Une situation paradoxale qui alimente les accusations d’incohérence ou de gestion opportuniste.
Une gestion déléguée selon Trump, mais des doutes persistants
L’entourage du président affirme que Donald Trump ne gère pas directement son portefeuille. Selon eux, les investissements sont administrés par un établissement financier tiers, tandis que les sociétés du groupe Trump auraient été placées dans une fiducie contrôlée par ses enfants. Les critiques rappellent toutefois que cette délégation n’a jamais empêché des décisions alignées sur ses intérêts économiques.
Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Trump a déjà déclaré plus de 100 millions de dollars d’achats obligataires. Sa déclaration annuelle de juin faisait état d’actifs dépassant 1,6 milliard de dollars, bien en deçà des 10 milliards qu’il revendiquait au début de son premier mandat, mais en forte augmentation grâce à ses placements immobiliers et aux cryptomonnaies.
Un débat récurrent sur les conflits d’intérêts présidentiels
Ces nouvelles révélations s’ajoutent à une longue série de controverses sur les interactions entre la fonction présidentielle et les affaires du milliardaire devenu chef de l’État. Alors que ce second mandat est marqué par une déréglementation économique rapide, des baisses d’impôts ciblées et des orientations favorables à l’industrie technologique, les investissements massifs du président réactivent les inquiétudes sur la transparence et l’éthique gouvernementale.
Sources : Le Parisien, Weforum.