La crise entre Washington et Caracas franchit un nouveau seuil. Selon des informations révélées par CNN ce dimanche 16 novembre, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Donald Trump aurait quasiment arrêté sa décision concernant une éventuelle opération militaire au Venezuela. Après plusieurs briefings de haut niveau et un déploiement militaire américain inédit dans les Caraïbes, la Maison Blanche laisse entendre qu’un tournant est imminent. Cette perspective ravive les inquiétudes liées à un risque d’escalade régionale et à la possibilité d’un changement de régime forcé à Caracas.
Trump a déclaré vendredi dans l’avion présidentiel qu’il avait « en quelque sorte pris sa décision » concernant une éventuelle action contre le régime de Nicolás Maduro. Ces propos interviennent alors que le président américain a été informé de plusieurs scénarios possibles allant de frappes ciblées jusqu’à des opérations plus directes pouvant viser le chef de l’État vénézuélien. Les options incluent également des attaques contre les routes du narcotrafic ou contre des sites de production de cocaïne.
Cette position s’inscrit dans un contexte de démonstration de force spectaculaire des États-Unis. Plus de quinze mille militaires et une dizaine de navires de guerre, dont le porte-avions USS Gerald R. Ford, ont été déployés dans la région dans le cadre de l’opération Southern Spear. L’armée américaine a également installé des F-35 à Porto Rico, devenu un centre stratégique majeur. Des responsables du Pentagone confirment que les forces seraient prêtes à agir si le président en donnait l’ordre.
Les risques d’un changement de régime sont toutefois considérables. Les experts interrogés par CNN avertissent que renverser Maduro nécessiterait un engagement prolongé des États-Unis dans un pays marqué par une opposition divisée et une armée prête à entrer en résistance. Les scénarios évoqués rappellent les interventions américaines du passé en Amérique latine, notamment au Panama en 1989. Le président vénézuélien a prévenu que toute intervention pourrait transformer la région en un nouveau Gaza, un nouvel Afghanistan ou un Vietnam bis.
Malgré la rhétorique offensive de Trump, une inconnue demeure. Le président a publiquement déclaré sur CBS qu’il ne prévoyait pas de frappes directes au Venezuela, et plusieurs responsables admettent que Washington ne dispose pas encore d’une base juridique solide pour attaquer des cibles terrestres. Trump semble également inquiet des risques d’un échec militaire ou de pertes américaines, ce qui pourrait contrarier sa base électorale, historiquement hostile aux engagements à l’étranger.
Une intervention américaine pourrait pourtant offrir à Trump un succès politique majeur. Évincer Maduro, renforcer la lutte contre le narcotrafic, relancer la coopération régionale et surtout mettre la main sur les formidables réserves de pétroles Vénézueliennes, figurent parmi les objectifs potentiels qui séduisent la Maison Blanche. Ce calcul stratégique a de quoi mobiliser l’aile la plus interventionniste de son administration, incarnée par Marco Rubio et Pete Hegseth, tandis que ses propres électeurs restent partagés entre soutien patriotique et rejet de toute guerre prolongée.
L’avenir dépend désormais de la décision que Donald Trump pourrait annoncer à tout moment. Le Venezuela a déjà mobilisé massivement ses troupes et ses équipements. La région entière retient son souffle face à un scénario qui pourrait bouleverser l’équilibre géopolitique sud-américain et replonger les États-Unis dans un conflit de haute intensité.
Source : CNN.