Après la mort tragique d’un cycliste de 27 ans écrasé par un SUV à Paris, Ian Brossat, sénateur communiste, réclame l’interdiction des SUV dans la capitale. L’élu alerte sur les violences routières croissantes et le danger que représentent ces véhicules en milieu urbain.
Le 15 octobre dernier, un cycliste a perdu la vie après avoir été percuté par un SUV dans le 8e arrondissement de Paris. Cet incident soulève une nouvelle fois la question de la cohabitation entre automobilistes et cyclistes dans une ville aussi dense que Paris. Ian Brossat, sénateur communiste et ancien adjoint à la Mairie de Paris, réagit avec un mélange de tristesse et de colère : « Cet événement s’inscrit dans un contexte marqué par la violence routière », déclare-t-il dans une interview accordée au Nouvel Obs.
Des SUV dangereux pour Paris
Selon Brossat, la situation est d’autant plus préoccupante que les SUV sont des véhicules « de plus en plus gros, lourds et dangereux », particulièrement inadaptés à une ville aussi dense que Paris. Il cite une étude d’Axa réalisée en 2020 qui montre que les accidents impliquant des SUV sont 25 % plus nombreux que ceux provoqués par d’autres voitures, avec des conséquences plus graves. Il estime que ces véhicules représentent un danger pour la sécurité des usagers de la route et un coût social et environnemental élevé.
Vers une interdiction des SUV à Paris ?
Pour répondre à cette problématique, Ian Brossat milite pour une interdiction pure et simple des SUV dans la capitale. Bien qu’une taxe sur les SUV soit en vigueur depuis le 1er octobre 2024, à la suite d’un référendum où 55 % des Parisiens se sont prononcés en faveur de cette mesure, l’élu estime qu’il est nécessaire d’aller plus loin. Il souhaite déposer un vœu au prochain Conseil de Paris afin de lancer une réflexion législative sur une interdiction progressive de ces véhicules dans la ville.
« Paris n’est pas le Paris-Dakar. Quel sens cela a-t-il d’avoir de tels mastodontes dans nos rues ? » s’interroge-t-il.
Une réponse territorialisée nécessaire
Bien qu’il prône une interdiction à Paris, Ian Brossat reconnaît que cette mesure ne serait pas adaptée à toutes les communes françaises. « Ce qui vaut pour Paris ne vaut pas pour une commune rurale », précise-t-il, appelant à des réponses adaptées à chaque territoire.