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Lyon : De nouvelles bornes électriques pour diminuer les nuisances des paquebots fluviaux en centre ville

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À Lyon, de nouvelles bornes électriques ont été installées le long du quai Claude Bernard. Les paquebots de croisière amarrés pourront désormais s’y brancher, réduisant ainsi leur dépendance aux groupes électrogènes et les émissions de CO2 associées. Cette initiative, mise en place par Voies Navigables de France (VNF), à la demande des exécutifs écologistes de la Métropole de Lyon et de la municipalité vise à améliorer la qualité de l’air et à réduire les nuisances sonores pour les riverains.

Avec 26 paquebots fluviaux et 110 000 passagers transportés chaque année, essentiellement une clientèle anglophone, grande amatrice de ce genre de voyages, le bassin Rhône-Saône est le premier bassin en France pour la croisière fluviale.

L’une des premières demande adressée aux Voies Navigables de France par la Métropole de Lyon a été l’installation de nouvelles bornes électriques le long des quais, comme l’a confié le Vice-président de la Métropole de Lyon, Pierre Athanaze, lors de l’inauguration de trois nouvelles bornes le long du quai Claude Bernard, qui s’est déroulée le 19 mars dernier. D’autres bornes électriques étaient déjà disponibles sur la Saône au nord de Lyon, sur le quai Rambaud et vers le musée des Confluences, mais l’installation de ces nouvelles bornes, vont permettre de réduire les nuisances dans le centre de Lyon.

Cécile Avezard directrice des Voies Navigables de France nous a expliqué que les paquebots « utilisaient leur groupe électrogene qui produisaient des nuisances importantes, en terme de bruit, d’émissions de particules et de CO2 ». « Il était grand temps, nous le savons, de faire en sorte que les paquebots puissent se brancher à quai. »

La maire du 7e arrondissement de Lyon, Fanny Dubot, se félicite de l’installation de ces bornes électriques qui « vont améliorer considérablement la qualité de vie ».

ENGIE a remporté l’appel d’offres lancé par VNF pour la mise en place de ces infrastructures, représentant un investissement de 8,5 millions d’euros sur une période de concession de 14 ans.

Le Directeur des Opérations d’ENGIE, nous a fait valoir que « L’installation de ces bornes électriques permet une diminution des émissions de dioxyde de carbone, 8500 tonnes de CO2 entre Saint-Jean de Losne et le musée des confluences et sur le territoire se sont 5800 tonnes de CO2 qui ne seront pas rejetées ».

La directrice territoriale d’ENEDIS, Élise Cabrol, a insisté sur le fait que « Le réseau électrique est un très bon levier pour décarboner » et nous a expliqué les enjeux techniques, liés à l’installation de bornes électriques dans une zone inondable, alors que l’eau et l’électricité ne font pas bon ménage, ou l’intégration de ces bornes dans une zone classée patrimoine historique de l’UNESCO.

Cassandre Guilhem, architecte qui a travaillé sur le projet pour le compte du cabinet Madignier Architecte, nous a expliqué que pour intégrer ses bornes dans « un site patrimonial », il fallait « un design qui se prête bien à ce qu’il y a déjà sur le quai ».

En parallèle de cette avancée, Lyon a également inauguré un bateau logistique entièrement électrique, capable de desservir plusieurs points de livraison le long de la Saône. De plus le SYTRAL met en place un nouveau service de navette fluviale sur la saône. Ainsi, la Métropole s’apprête à remédier à deux anomalies de l’histoire lyonnaise dénoncées par l’historien urbaniste, Félix Rivet, l’échangeur de Perrache et la sous exploitation du réseau fluviale lyonnais, tout en respectant l’environnement.

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