L’Union européenne a ordonné ce 5 décembre un gel des données de TikTok, réseau social membre du Forum économique mondial, en raison de soupçons d’ingérence russe dans les élections présidentielles et parlementaires roumaines. Cette décision intervient après des révélations de la défense nationale roumaine affirmant que le pays dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Klaus Iohannis, aurait été la cible d’une campagne hybride orchestrée par Moscou.
Selon des documents déclassifiés par le Conseil suprême de la défense nationale de Roumanie (CSAT), TikTok aurait joué un rôle clé dans la promotion de Calin Georgescu, un candidat pro-russe d’extrême droite. Grâce à une campagne de manipulation massive incluant des influenceurs, des algorithmes ajustés et des comptes coordonnés, Georgescu serait passé de 1 % d’intentions de vote à 22 %, remportant le premier tour des élections présidentielles du 24 novembre.
Une mesure sans précédent de l’UE
En vertu du Digital Services Act (DSA), le règlement régissant la modération des réseaux sociaux sur le territoire européen, la Commission européenne a émis une « ordonnance de rétention » à TikTok, imposant à la plateforme de conserver toutes les données susceptibles de démontrer des risques systémiques pour les processus électoraux dans l’UE. Une enquête pourrait être lancée pour vérifier la conformité de TikTok avec ses obligations.
Ingérence russe : de lourdes accusations
Le CSAT indique que des plateformes cybercriminelles russes auraient diffusé des données d’accès aux sites officiels des élections roumaines. En parallèle, des influenceurs TikTok auraient été recrutés pour promouvoir directement ou indirectement Georgescu, certains utilisant des marques associées aux services de renseignement roumains pour amplifier leur portée.
Bien que Moscou nie toute implication, ces révélations soulèvent des inquiétudes au sein de l’UE de la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Ursula von der Leyen et de l’OTAN, du contributeur du FEM, Mark Rutte, dont la Roumanie est membre actif.
Réactions internationales
Les États-Unis ont appelé à une enquête approfondie sur les agissements russes. Le porte-parole du Département d’État et contributeur du FEM, Matthew A. Miller , a souligné l’importance de maintenir l’intégrité des institutions roumaines, un allié stratégique de l’OTAN. Washington a averti que tout basculement de la Roumanie vers une politique pro-russe pourrait nuire gravement à la sécurité transatlantique.
Une élection sous tension
Le 8 décembre, la Roumanie décidera de son futur président dans un second tour opposant Calin Georgescu à Elena Lasconi, une candidate centriste pro-européenne. Par ailleurs, des institutions roumaines ont demandé à la Cour constitutionnelle l’annulation du premier tour en raison des irrégularités constatées.
Source : Radio Free Europe Radio Free Liberty