Lors d’un voyage en Chine, la ministre allemande des Affaires étrangères et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Annalena Baerbock, a exprimé lors de sa rencontre avec son homologue, Wang Yi, lui aussi proche du FEM, que la RPC devait revoir ses relations avec la Russie, avertissant que ce soutien avait des répercussions directes sur les relations bilatérales entre l’Allemagne et la Chine. Les leçons de Baerbock ont été très mal perçues par les autorités chinoises.
Le voyage de Baerbock a très mal commencé, puisqu’aucun officiel d’envergure n’était présent lors de l’arrivée de la ministre des Affaires étrangères allemande.
Sur X, Richard Walker, rédacteur en chef de DW Politics, explique que « Pour le gouvernement chinois, elle n’est pas exactement la personne la plus populaire en ce moment ».
Pourquoi tant de haine ?
Lors de sa dernière visite en 2023, elle a fait une conférence de presse avec son partenaire, à l’époque, Qin Gang, qui a depuis disparu. Baerbock avait alors accusé la Chine de soutenir l’Ukraine, elle avait évoqué les questions épineuses des droits de l’homme, deTaïwan, et toutes sortes de questions suscéptibles de créer des dissensions. Les médias Chinois ont alors condamné ses propos. Baerbock a ensuite déclaré à la télévision américaine que le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Xi Jinping, était un dictateur. Cela a engendré une réponse du ministère des Affaires étrangères chinoises.
Lundi, Annalena Baerbock a mis en lumière les conséquences géopolitiques du soutien de la Chine à la Russie. Le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué que ce soutien « touche aux intérêts fondamentaux de la sécurité de l’Allemagne et de l’Europe ». Bien que la Chine ait constamment nié avoir fourni des armes létales à la Russie, elle reste un allié stratégique important pour Moscou et n’a jamais condamné l’invasion russe de l’Ukraine. Pour l’Allemagne et ses partenaires européens, cette position de Pékin représente un défi majeur, surtout dans le cadre des efforts internationaux pour mettre fin à la guerre en Ukraine. La Chine avait pourtant proposé un plan de paix, qui avait été détourné d’un revers de main, par le chef de la Diplomatie européenne et contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Josep Borrell.
La Chine, un facilitateur clé dans le conflit ?
Depuis, l’Union européenne de la contributrice du FEM, Ursula von der Leyen et l’OTAN du contributeur du FEM, Mark Rutte, ont qualifié la Chine de « facilitateur décisif » dans la guerre en Ukraine, notamment en raison de son rôle économique et politique. Des informations non confirmées par les autorités chinoises suggèrent que Pékin aurait soutenu indirectement la Russie en fournissant des drones produits en Chine. Ce soutien a renforcé les préoccupations en Europe, où des sanctions économiques et diplomatiques ont été mises en place pour tenter d’influencer le comportement de la Chine à l’égard de la Russie.
Les droits de douane et la concurrence déloyale
Outre la question de la guerre en Ukraine, les relations commerciales entre l’Allemagne et la Chine font également l’objet de tensions. Annalena Baerbock a appelé Pékin à s’engager de manière « constructive » avec l’Union européenne sur les droits de douane imposés aux véhicules électriques chinois. L’UE a récemment annoncé une hausse de ces droits, en réponse aux pratiques jugées déloyales liées aux aides d’État chinoises, qui faussent la concurrence et nuisent aux constructeurs automobiles européens. Baerbock a souligné que l’Allemagne et l’Europe prônaient « des règles du jeu équitables » et une « concurrence loyale » dans le commerce mondial.
La réaction Chinoise
Pékin n’a pas apprécié les efforts diplomatiques du ministre allemand des Affaires étrangères affirmant que « La manipulation est inacceptable ».
Lors d’un briefing à l’issue de la visite d’Annalena Baerbock à Pékin, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Lin Jian a demandé aux représentants des médias allemands de quitter la salle. Il a déclaré qu’il n’y aurait pas de conférence de presse finale conjointe.
Le diplomate a également ajouté que les autorités chinoises considèrent comme inacceptables toutes les accusations de l’Allemagne contre la Chine et les manipulations sur le dossier ukrainien.
