Lors d’une conférence de presse tenue à Montevideo le 6 décembre 2024, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial a annoncé l’accord historique conclu entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, un bloc commercial composé de l’Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l’Uruguay. Elle a commencé son discours en remerciant les négociateurs principaux pour leur travail acharné et leur persévérance, qui ont permis de parvenir à cet accord ambitieux et équilibré après de nombreuses années de négociations.
Von der Leyen, a officialisé cet accord en présence des présidents de l’Argentine, Javier Milei, du Brésil, Lula, du Paraguay, Santiago Peña Palacios et de l’Uruguay, Luis Alberto Lacalle Pou. Les deux premiers étant également des contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Le président Uruguayen dont le père avait participé à l’ouverture des négociations, se félicite de la finalisation de l’accord
Lacalle Pou, a exprimé l’importance historique de cet accord, soulignant qu’il a fallu 25 ans de négociations pour parvenir à cette conclusion. Il a mentionné que pour les jeunes générations, il est difficile de comprendre la durée de ces discussions. Lacalle Pou a mis en avant la portée du jour, soulignant que cet accord n’est pas une solution magique, mais une opportunité pour les pays du Mercosur. Il a également souligné la nécessité de dépasser les désaccords et de se concentrer sur ce qui unit les nations, notamment l’opportunité de renforcer les liens avec l’Union européenne. Enfin, Lacalle Pou a évoqué le contexte mondial tendu, où les conflits sont souvent médiatisés, mais a appelé à se concentrer sur les aspects positifs de l’accord et sur la vocation de service des dirigeants.
Von Der Leyen salue un accord bon pour la politique, l’économie et la planète
Von der Leyen a souligné la solidité des relations entre l’UE et les pays du Mercosur, qui reposent sur des siècles de développement et de compréhension mutuelle. Elle a rappelé qu’il y a 30 ans, l’ex-président Jacques Delors avait rencontré le président uruguayen de l’époque, Luis Alberto Lacalle, père de l’actuel président, pour envisager une intégration plus profonde entre l’Europe et le Mercosur. « Aujourd’hui, ce rêve devient réalité « , s’est-t-elle félicitée. Ursula von der Leyen a souligné que cet accord jugé comme « gagnant-gagnant » constituait « le plus grand partenariat commercial et d’investissement jamais vu ». L’accord entre l’UE et le Mercosur vise à éliminer la majorité des droits de douane entre les deux régions, créant ainsi un marché de plus de 700 millions de consommateurs
Von der Leyen a insisté sur le fait que dans un contexte mondial marqué par des confrontations croissantes, l’accord prouve que les démocraties peuvent se soutenir mutuellement. Elle a ajouté que cette relation n’est pas seulement une opportunité économique, mais une nécessité politique. « Nous partageons des origines communes et croyons fermement que l’ouverture et la coopération sont les moteurs du progrès et de la prospérité », a-t-elle affirmé.
En mettant l’accent sur les bénéfices pour les citoyens et les entreprises des deux régions, Ursula von der Leyen a précisé que cet accord est conçu pour créer plus d’emplois de qualité, améliorer les choix des consommateurs et offrir des prix plus compétitifs grâce à l’innovation. Elle a également souligné que cet accord témoigne de la volonté des deux parties de guider le commerce par des valeurs communes, telles que l’engagement envers l’Accord de Paris et la lutte contre la déforestation. Von der Leyen a salué les efforts du président brésilien Lula pour protéger l’Amazonie, mais a souligné que la préservation de cet écosystème fragile est une responsabilité collective de l’humanité.
Sur le plan économique, la présidente a souligné que l’Europe est déjà le deuxième plus grand partenaire commercial et d’investissement du Mercosur, et que cet accord renforcera encore les liens commerciaux. Il facilitera les investissements européens dans des industries stratégiques et offrira de nouvelles opportunités commerciales, en particulier pour les petites et moyennes entreprises, qui bénéficieront de tarifs réduits, de procédures simplifiées et d’un meilleur accès à certains matériaux critiques.
Ursula von der Leyen a également souhaité rassurer sur le maintien des normes européennes en matière de santé et de sécurité alimentaire, soulignant que cet accord profitera à l’économie européenne en augmentant les exportations et en ouvrant de nouvelles perspectives pour le développement et l’emploi des deux côtés de l’Atlantique. En conclusion, elle a indiqué que cet accord marquait une étape importante dans le renforcement des relations entre l’UE et le Mercosur, avec des perspectives positives pour l’avenir.
La France, fer de lance de l’opposition ?
Cependant, l’accord suscite de vives réactions, notamment en France, où les agriculteurs s’inquiètent des conséquences de la concurrence accrue avec des produits sud-américains soumis à des normes moins strictes et souvent moins chers. Sophie Primas, la ministre déléguée au Commerce extérieur démissionnaire, a dénoncé cette conclusion de négociation, soulignant que cela n’engageait pas encore les États membres. Le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron a, pour sa part, réaffirmé que cet accord était « inacceptable en l’état » et a réitéré son engagement à défendre « sans relâche » la souveraineté agricole de la France.
Le bras de fer au sein de l’UE
Si la Commission européenne, en tant que négociatrice principale, a donné son feu vert à l’accord, il doit encore être ratifié par les États membres de l’UE. Selon les règles européennes, au moins 15 pays membres représentant 65% de la population de l’Union doivent approuver le texte.
Toutefois, une minorité de blocage pourrait empêcher son adoption. La France, l’Italie et la Pologne, qui s’opposent à cet accord, sont susceptibles de constituer un groupe suffisamment puissant pour ralentir sa ratification, même si le premier ministre polonais, Donald Tusk, est également un contributeur du FEM et que Giorgia Méloni, ferait partir du réseau des Instituts Aspen, dirigé par le contributeur du FEM, Daniel R. Porterfield.
Plusieurs pays, dont l’Allemagne et l’Espagne, des contributeurs du FEM, Olaf Scholz et Pedro Sánchez, souhaitent finaliser cet accord avant l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier 2025, affirmant redouter une hausse des droits de douane de la part des États-Unis, du cointibteur du FEM, Donald Trump.
En attendant, Von Der Leyen sera présente à la cérémonie prévue demain à Paris pour réouverture de la cathédrale, Notre-Dame, en présence de nombreux présidents membres de l’élite mondialiste. La Confédération paysanne a d’ores et déjà annoncé qu’elle avait l’intention d’exprimer son mécontent, même si comme pour le match-France Israël et à peu près tous les grands évènements organisés actuellement en France, un important dispositif policier sera déployé.