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Relations Orban-Trump : la fin d’une alliance conservatrice ?

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Malgré des années de convergence idéologique et d’alliances politiques, les relations entre Donald Trump et Viktor Orbán semblent se refroidir. En coulisses, la lune de miel entre Washington et Budapest touche à sa fin, sur fond de tensions géopolitiques, de rapprochement avec la Chine et de divergences sur la Russie.

Alors que la Conservative Political Action Conference (CPAC) se tient à Budapest du 29 au 30 mai, aucun échange officiel de haut niveau entre Donald Trump et Viktor Orbán n’a été annoncé. Une absence qui en dit long. En dépit de la proximité affichée durant le premier mandat Trump, l’administration américaine freine désormais les élans du Premier ministre hongrois.

Une mission à Washington sans résultats

Le 15 mai, Andras Laszlo, eurodéputé hongrois chargé par le gouvernement Orbán d’enquêter sur les ingérences étrangères, s’est rendu à Washington pour demander des informations sur les financements américains d’organisations critiques envers Budapest. Malgré une rencontre avec des responsables de l’USAID, dont Kenneth Jackson, aucune donnée ne lui a été transmise. Ce déplacement illustre les nouvelles limites du dialogue entre les deux capitales.

Pékin au cœur des crispations

L’un des principaux points de friction ? Les investissements chinois en Hongrie. Washington s’inquiète de la multiplication des partenariats entre Budapest et des groupes chinois, notamment dans les télécoms. Des projets de collaboration avec SpaceX via l’entreprise hongroise 4iG ontqaunt à eux échoué. 

Un think tank au cœur du soft power hongrois

Le Danube Institute, financé par le gouvernement hongrois, entretient des liens étroits avec l’univers trumpiste. Son directeur, Istvan Kiss, a assisté à la victoire de Donald Trump en novembre 2024, à Palm Beach, et espère accueillir d’éminentes figures conservatrices américaines lors d’un sommet en septembre. Mais la dynamique s’essouffle, les représentants américains n’ayant toujours pas fait le déplacement à Budapest depuis l’élection.

Russie, sanctions et tensions transatlantiques

Sur le front russe, la Hongrie continue d’inquiéter. En janvier, Viktor Orbán a menacé de bloquer la reconduction des sanctions européennes contre Moscou. Une intervention musclée de Marco Rubio, nouveau secrétaire d’État américain, a été nécessaire pour éviter ce veto. L’administration Trump, pourtant favorable à une détente avec la Russie, semble ne pas vouloir de trouble-fête européen.

Budapest espère un accord bilatéral

Face à la politique commerciale agressive de Washington, Budapest cherche à conclure un accord économique bilatéral avec les États-Unis, notamment pour éviter la double imposition des entreprises hongroises. Balazs Orbán, proche conseiller du Premier ministre, tente de convaincre les Américains que la Hongrie mène « la même bataille civilisationnelle » que la droite américaine. Il affirme même être en contact régulier avec le vice-président J.D. Vance.

Détente fragile, tensions persistantes

Signe d’un léger apaisement, les États-Unis ont levé en avril les sanctions économiques visant Antal Rogán, bras droit de Viktor Orbán. Mais aucun nouvel ambassadeur américain n’a encore été nommé à Budapest, un signe de défiance persistant. L’administration Trump, bien que conquise idéologiquement, temporise dans ses actes.

Source : Le Monde

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