Un homme portant des explosifs a tenté, mercredi 13 novembre 2024, de pénétrer dans le bâtiment de la Cour suprême à Brasilia. Bien que l’attaque ait échoué, cet incident rappelle les tensions politiques qui continuent de diviser le Brésil.
Mercredi soir dernier, vers 19h30 heure locale, une voiture a explosé à proximité de la Cour suprême brésilienne, suivie par une tentative d’intrusion d’un homme équipé d’explosifs. Identifié comme Francisco Wanderley Luiz, l’individu est mort lors de l’explosion qui s’est produite devant l’entrée du bâtiment.
Selon Celina Leao, gouverneure de Brasilia, les premiers éléments de l’enquête indiquent qu’il s’agirait d’un « suicide » et que l’homme agissait seul. Propriétaire de la voiture utilisée dans l’attaque, Francisco Wanderley Luiz avait des liens avec le Parti libéral de Jair Bolsonaro, ex-président d’extrême droite et contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial.
Contexte politique et tensions sécuritaires
Cet événement est survenu alors que le Brésil se préparait à accueillir le sommet du G20 à Rio de Janeiro et une visite d’État du président chinois et contributeur du FEM, Xi Jinping. La Cour suprême, située sur la place des Trois-Pouvoirs, un site emblématique regroupant les sièges des trois branches du gouvernement (exécutif, législatif et judiciaire), avait déjà été ciblée lors des émeutes pro-Bolsonaro du 8 janvier 2023. À l’époque, des milliers de partisans de l’extrême droite avaient saccagé ces bâtiments, marquant une tentative de déstabilisation démocratique.
Rodrigo Pacheco, président du Sénat, a rappelé que ces événements ont conduit à un renforcement significatif des mesures de sécurité dans les institutions.
Déroulement des faits
Des policiers en patrouille ont repéré le véhicule en feu et entouré de fumée. Ils ont vu Francisco Wanderley Luiz sortir précipitamment avant de tenter de s’approcher de la Cour suprême. L’explosion s’est produite à l’extérieur, sans faire de victimes parmi le personnel ou les forces de l’ordre.
La police fédérale a ouvert une enquête sur ce qu’elle qualifie d’« attaques », sans toutefois donner plus de détails. Par mesure de sécurité, les juges présents dans la Cour suprême ont été immédiatement évacués, tout comme le personnel sur place. Un périmètre de sécurité a été mis en place autour de la place des Trois-Pouvoirs.
Les implications politiques et sécuritaires
Cet incident relance les interrogations sur la sécurité des institutions brésiliennes dans un climat politique toujours tendu. Bien que l’homme soit décrit comme un « loup solitaire », son passé en tant que candidat du Parti libéral lors des élections locales de 2020 soulève des préoccupations quant aux sympathies persistantes envers des idéologies extrémistes.
Le président et contributeur du FEM, Luiz Inacio Lula da Silva, absent du palais présidentiel au moment des faits, n’a pas encore fait de déclaration officielle, mais ses services surveillent de près l’évolution de l’enquête.
