You are currently viewing Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron annoncent leur intention de renforcer leur collaboration
Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron. Photo : Compte X d'Emmanuel Macron.

Bassirou Diomaye Faye et Emmanuel Macron annoncent leur intention de renforcer leur collaboration

Invité en France dans le cadre du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales, le président du Sénégal Bassirou Diomaye Faye s’est entretenu jeudi 20 juin avec le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Emmanuel Macron , lors d’un déjeuner à l’Élysée. Les deux chefs d’Etat ont convenus de renforcer les projets structurants dans divers secteurs dont la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l’agriculture.

Ce déjeuner marquait la première rencontre officielle entre les deux dirigeants, trois mois après l’élection de Bassirou Diomaye Faye, qui succède au contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Macky Sall.

Cette rencontre n’intervient toutefois pas dans le cadre d’une visite bilatérale officielle. À l’époque de Mack Sall, se genre de réunion étaient régulières entre les deux contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial. Les liens étaient très fort à l’époque entre les deux hommes et Sall avait par exemple été le parrain de la promotion 2021 du programme Young Leader de la Fondation France-Amérique, visant à former les futurs leader africains validés par le Forum économique mondial. La FAF compte en effet parmi ses fondateurs, le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Khaled Igué, et est soutenu par des partenaires du secteurs privé membre du FEM, comme la Société généraleMeridiam et Egon Zehnder.

Le nouveau président Sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, membre du PASTEF, parti de son premier ministre, Ousmane Sonko, a été élu au premier tour des élections organisées au mois d’avril après une période de trouble politique. Sonko avait fait l’objet de plusieurs poursuites judiciaires qu’il dénonçait comme une persécution politique. Il avait d’ailleurs reçu le soutien de Jean-Luc Mélenchon, mais avait critiqué le 16 mai, Emmanuel Macron pour son soutien à l’ancien président sénégalais.

Agé de 44 ans, le profil de Bassirou Diomaye Faye marque une rupture importante avec son prédécesseur, même si cet ancien inspecteur des finances publiques a étudié à l’ENA du Sénégal et à l’université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, ou enseigne le contributeur de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Sylvain Landry Birane Faye. Plus jeune dirigeant sénégalais à ce jour, et premier président polygame, il a adopté une approche panafricaine et fait preuve d’humilité comme en atteste la décision inattendue de renoncer aux cérémonies protocolaires lors de ses déplacements officiels. Il a également annoncé la création d’une Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés de l’enseignement arabe, directement rattachée à la présidence de la République, qui n’a toutefois pas fait l’unanimité, surtout au sein de la minorité chrétienne, et pourrait être source de tensions entre les communautés.

Des révendications panafricaines

En France, Bassirou Diomaye Faye a plaidé pour la souveraineté économique de son pays et la révision des partenariats avec l’ancienne puissance coloniale. Parmi les dossiers abordés, figurent les dettes accumulées par plusieurs acteurs sénégalais envers des entreprises françaises, notamment un contentieux entre le géant du BTP Eiffage et les autorités sénégalaises concernant le Train Express Régional (TER). La question du franc CFA, une monnaie commune à 14 pays africains, a également été discutée. Bien que la sortie du franc CFA ne soit pas encore officialisée.

La présence des forces françaises au Sénégal a également été évoquée. Environ 350 soldats français sont stationnés à Dakar, participant à la formation des troupes régionales. Cependant, cette présence est perçue comme incompatible avec la souveraineté sénégalaise par les nouvelles autorités. La France a déjà annoncé une réduction de ses effectifs dans la région.

Une rencontre en marge du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation des vaccins

Il a également été question de souveraineté en matière de Santé, alors que ce rendez-vous au sommet s’est déroulé lors du Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Cet évènement est organisé par le gouvernement français dans le cadre d’un partenariat entre l’Europe, dont la présidente de la commission est la contributrice du FEM, Ursula Von Der Leyen, l’Union africaine dont la commission est membre du FEM et l’Alliance pour le vaccin Gavi, dirigé par les contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Seth Berkley et José Manuel Barroso. Il vise à accélérer le financement de la production de vaccins en Afrique. L’objectif serait selon Macron, que l’Afrique produise 60% des vaccins utilisés sur le continent, alors qu’elle n’en produit pour l’instant que 2%. Le président français a également évoqué « le hub de transfert de la technologie ARN messager en Afrique du Sud », pays dirigé par le contributeur du FEM, Cyril Ramaphosa, « et qui rayonnent dans 15 pays sur tout le continent, avec un rôle aussi important du Rwanda », de Paul Kagamé, lui aussi contributeur du WEF.

La France, qui co-préside ce Forum, a investi plus de 300 millions d’euros depuis 2020 pour financer les capacités de production locales de vaccins, la recherche et le développement, les capacités réglementaires et la formation des professionnels.

Le président français a annoncé le lancement de l’AVMA (L’Accélérateur de production de vaccins en Afrique) : un fonds doté de plus de 1,1 milliard de dollars pour créer un marché africain du vaccin. Il a également annoncé avoir offert 10 millions d’euros pour le soutien à la production de vaccins contre le choléra produits en Afrique. Macron a également annoncé l’adhésion de la France à l’International Vaccine Institute, lancé en 1997 par le PNUD qui est actuellement dirigé par le contributeur de l’agenda 2030 du FEM, Achim Steiner, qui développe, teste et déploie des vaccins contre les maladies infectieuses affectant principalement les populations des pays en voie de développement.

Marcon a également évoqué le lancement du cycle de reconstitution des ressources pour la période 2026-2030 de l’Alliance du Vaccin (GAVI) qui compte parmi ses principaux donateurs la Fondation Bill et Melinda-Gates, membre du WEF. Un partenariat scandaleux alors que The Times a publié un article en 2009 affirmant qu’à l’initative de Bill Gates,« certains des principaux milliardaires américains s’étaient réunis secrètement pour examiner comment leur richesse pourrait être utilisée pour ralentir la croissance de la population mondiale », « une menace environnementale, sociale et industrielle désastreuse ». Plusieurs contributeurs de l’agenda 2030 du Forum économique mondial et/ou membres du groupe Bilderberg, comme Bill GatesGeorges SorosMichael Bloomberg, et Oprah Winfrey, avaient répondu à l’invitation du milliardaire.

Macron s’est d’ailleurs réjouit que l’Alliance du vaccin GAVI, ait permis de vacciner « 1 milliard d’enfants », « en synergie entre GAVI, Unitaid, l’OMS et l’ensemble des organisations qui contribuent à cet effort ». Dans le cadre du 50e anniversaire du Programme élargi de vaccination (PEV), l’OMS, l’UNICEF et la Fondation Bill & Melinda Gates, trois entités liées au Forum économique mondial ont d’ailleurs lancé la campagne, « Humainement Possible », visant à accélérer la vaccination afin d’atteindre les Objectifs de développement durable 2030 des Nations unies, inspirées du plan Vision 2030 du Forum économique mondial.

Les autorités Sénégalaises ont déjà à faire avec le WEF dans le cadre du domaine énergétique

Le mardi 11 juin, la compagnie Woodside Petroleum dont le principal actionnaire est The Vanguard Group, qui appartient à BlackRock, membre du Forum économique mondial, a annoncé le début de l’exploitation du gisement de pétrole de Sangomar. L’entreprise opère ce projet, initié en 2020, en collaboration avec la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen). Le pays affirme avec détermination son droit à exploiter ses ressources en gaz et en pétrole, en dépit des efforts de certains membres de la communauté internationale à réduire la dépendance aux énergies fossiles. Ousmane Sonko, a réaffirmé la volonté de revoir les contrats, même si les chiffres peuvent faire tourner bien des têtes.

L’extraction initiale de Sangomar précède le lancement de la production du projet Grand Tortue Ahmeyim (GTA), situé à la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal. Mené par BP, membre du Forum économique mondial, en collaboration avec Kosmos Energy, la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) et Petrosen, ce projet devrait générer environ 2,5 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié par an, avec une production prévue avant la fin de l’année en cours.

À l’issue de la rencontre entre les deux chefs d’États, le président Français s’est en tout cas dit « convaincu » que les deux hommes allaient donner « une nouvelle impulsion au partenariat entre le Sénégal et la France, unis par des valeurs démocratiques et des liens humaines indéfectibles ».

Dans un communiqué commun, les deux présidents ont annoncé leur intention de « renforcer la coopération dans les secteurs qui contribuent à une plus grande souveraineté du Sénégal ». « Ils sont convenus de renforcer les projets structurants dans divers secteurs dont la transition énergétique, la santé, la formation professionnelle, la production locale de vaccins et l’agriculture. »

Laisser un commentaire