Mercredi 23 octobre 2024, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a révélé que des troupes nord-coréennes ont été repérées en Russie, potentiellement prêtes à soutenir l’effort de guerre de Moscou en Ukraine. Cette information a été relayée par le Washington Post, soulignant que c’est la première fois que Washington accuse publiquement Pyongyang d’envoyer des troupes en Russie.
Lors d’une conférence de presse, Lloyd Austin a évoqué les implications de cette présence militaire nord-coréenne. Il a averti que si ces troupes participaient effectivement au conflit, cela constituerait un signal inquiétant de l’aggravation de la guerre.
Les inquiétudes de l’OTAN et la prudence russe
À Bruxelles, une porte-parole de l’OTAN a confirmé les informations fournies par Washington, indiquant que les alliés de l’Alliance atlantique disposent eux aussi de preuves du déploiement des troupes nord-coréennes.
En réponse à ces accusations, Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a critiqué ces allégations qu’elle qualifie de « battage médiatique« . Elle a invité les journalistes à s’adresser directement à Pyongyang pour obtenir des précisions sur la localisation de ses troupes.
Des renforts militaires massifs selon Séoul
De son côté, Séoul affirme que Pyongyang a récemment renforcé ses effectifs en Russie. Selon Park Sun-won, membre du comité parlementaire sud-coréen sur le renseignement, la Corée du Nord aurait envoyé 1 500 soldats supplémentaires en Russie, portant leur total à 3 000. Ce nombre pourrait atteindre 10 000 d’ici la fin de l’année, selon le Service national du renseignement (NIS) sud-coréen.
Les tensions entre les deux Corées s’intensifient alors que Pyongyang renforce ses relations avec Moscou. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aurait conclu un accord de défense mutuelle avec Vladimir Poutine lors d’une visite en Russie en juin dernier.