Hier, le collectif Soutiens Migrants Croix-Rousse a alerté sur la situation de mineurs non accompagnés, obligés de survivre dans des conditions précaires sous des tentes dans le square Béguin, à Lyon. En quête de sécurité et de conditions de vie décentes, ces jeunes ont occupé le gymnase du quartier Cusset à Villeurbanne, espérant trouver refuge alors que l’hiver approche et que leur santé se détériore. Il se sont fait expulser dans la soirée.
Le Collectif a rappelé sur X les conditions de vie des jeunes dans le square Béguin et annoncé l’occupation du gymnase du quartier Cusset. « L’hiver approche et la santé physique et psychique des jeunes se dégrade. Face à l’inaction des pouvoirs publics, nous demandons une prise en charge digne, conforme aux obligations conventionnelles de la France », déclarait le collectif, rappelant que la France est tenue par la Convention Internationale des Droits de l’Enfant.
Expulsion des mineurs du gymnase Cusset : un répit de courte durée
La situation a rapidement basculé. Alors que les mineurs pensaient avoir trouvé un lieu sûr, la mairie de Villeurbanne a ordonné leur expulsion à peine deux heures après leur installation dans le gymnase. Cette décision, intervenue quatre jours après le début de la trêve hivernale, a choqué le collectif, qui dénonce une « expulsion indigne » des 150 mineurs en recours, contraints de retourner à la rue.
Un appel renouvelé à la dignité et à la protection
Pour le collectif Soutiens Migrants Croix-Rousse, cette expulsion marque une rupture des engagements de protection envers les mineurs non accompagnés, en contradiction avec les droits de l’enfant. Dans leur communiqué, ils réitèrent leur demande d’une mise à l’abri immédiate et durable de tous les mineurs en situation de précarité dans la métropole lyonnaise. « Que les droits de ces jeunes cessent d’être bafoués et qu’aucun mineur ne soit forcé de passer l’hiver sous une tente », martèle le collectif.
Alors que les températures baissent et que la situation de ces jeunes devient de plus en plus critique, le collectif appelle les pouvoirs publics à une action concrète et humanitaire pour éviter que la rue ne devienne la seule alternative pour ces mineurs.