La start-up parisienne Wintics exploite le potentiel des caméras de vidéo-surveillance grâce à l’intelligence artificielle. Spécialisée dans l’analyse des flux vidéo pour les collectivités et les infrastructures de transport, Wintics propose une solution innovante, Cityvision, capable de transformer des images en informations exploitables en temps réel. L’entreprise qui a été soutenue par Bpi France et l’Urban Lab Paris, connait un fort développement bénéficiant de l’assouplissement réglementaire en matière de vidéosurveillance algorithmique.
Fondée en 2017 par Quentin Barenne, Matthias Houllier et Levi Viana, Wintics a pour objectif d’apporter une « forte valeur sociétale » en optimisant l’utilisation des caméras de vidéo-surveillance existantes. Son logiciel, Cityvision, utilise l’intelligence artificielle pour analyser les flux de personnes et de véhicules, identifier les anomalies, et faciliter la gestion urbaine. Question Barenne cofondateur de Wintcics, explique que sa société rend intelligente les caméras déjà installées, pour résumer.
Une analyse personnalisable et soit disant respectueuse de la vie privée
Cityvision est conçu pour identifier différents types de mouvements et d’incivilités : moto sur une piste cyclable, vélo sur un trottoir, ou encore feux rouges grillés. Cependant, la start-up assure respecter la vie privée en ne proposant ni reconnaissance faciale ni lecture des plaques d’immatriculation. L’installation de Cityvision se fait via un serveur dédié chez le client ou des boîtiers placés sur chaque caméra, adaptant la solution aux besoins de chaque commune.
Une expansion rapide et des ambitions européennes
Aujourd’hui, Wintics collabore avec plus de 34 collectivités en France, dont Paris, Nice, et le département de la Loire-Atlantique. L’entreprise s’attaque également aux infrastructures de transport. Présente dans des lieux stratégiques comme les aéroports et les gares, la start-up continue de croître en adaptant l’IA à des enjeux concrets de mobilité et de sécurité. Wintics vise désormais le marché européen pour démocratiser davantage l’intelligence artificielle au service des villes.
Une entreprise qui a été soutenue par BpiFrance et l’Urban Lab de Paris
Wintics est basée à l’Urban Lab de Paris, la plateforme d’innovation urbaine de Paris&Co, l’agence d’innovation territoriale de la Ville de Paris, dirigée par la contributrice de l’agenda 2030 du Forum économique mondial, Anne Hidalgo et de la métropole parisienne, qui se veut un accélérateur de projets à impact au service des transitions.
Bpi France est dirigé par Nicolas Dufourcq qui avait été nommé le contributeur de l’Agenda 2030 du Forum économique mondial, François Hollande, avant d’être nommé président du conseil d’administration de l’établissement public BPI-Groupe par l’ancien ministre de de l’Economie et des fianances, Pierre Moscovici, lui aussi contributeur du FEM. Il avait vu son mandat de DG renouvelé une première fois en 2018, par un autre contributeur du Forum économique mondial : Emmanuel Macron.
Wintics bénéficie de l’assouplissement des règles en matière de vidéosurveillance algorithmique
À la fin du mois d’octobre, Quentin Barenne, cofondateur de Wintics, a abordé l’avenir de l’analyse vidéo dans l’espace public lors d’une intervention sur BFM Business. Suite aux expérimentations réussies menées pendant les JO, il a partagé ses observations sur la mise en place éventuelle d’une réglementation. Il a souligné que Wintics privilégiait une approche éthique de l’analyse vidéo, sans recours à la reconnaissance faciale ou biométrique, et sous surveillance humaine constante. Barenne a également expliqué que l’analyse vidéo peut être un soutien pour la sécurité publique, mais qu’elle joue également un rôle clé dans la gestion de la mobilité urbaine, en optimisant les transports en commun, la circulation et le stationnement. Selon lui, si cette technologie a fait ses preuves dans le contexte exceptionnel des JO, elle pourrait être encore plus bénéfique pour renforcer la vigilance au quotidien, notamment là où les effectifs policiers sont moins présents.
La technologie de Wintics va être utilisée ce soir au Stade de France à l’occasion du match France-Israël, notamment pour analyser les flux de mobilité et de sécurité en temps réel. Cette technologie avait été recommandé par le rapport sénatorial dont les rapporteurs étaient François Noël Buffet et Laurent Laffont, qui faisait suite au fiasco de la finale de Ligue des Champions qui avait eu lieu le 28 mai 2022.